Projet de café-luncherie pour l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle aux Éboulements

Par Emelie Bernier 1:01 PM - 7 janvier 2021
Temps de lecture :

 

Daphnée Tremblay entame l’année 2021 avec enthousiasme. L’étudiante en technique d’éducation spécialisée qui obtiendra son diplôme en 2022 évalue présentement la possibilité de concrétiser son rêve entrepreneurial : ouvrir un café-luncherie à vocation sociale dont les employés auraient la particularité de vivre avec une déficience intellectuelle. «Depuis que j’ai 16 ans que je rêve d’avoir mon entreprise a moi. Je veux le faire tout en restant dans mon domaine que j’aime, soit l’éducation spécialisée », indique la jeune femme, inspirée notamment par Patricia Paquin et Louis François Marcotte et leur Chez Cheval Café, dans la même veine.

La première étape qu’a choisie Daphnée est de mener un sondage auprès de la population. «J’ai lancé le sondage parce que je voudrais savoir si les gens sont intéressés à avoir un café-luncherie aux Éboulements. Je voulais aussi évaluer si ça allait freiner la clientèle si ce sont des gens en DI qui y travaillent. Dans un troisième temps, je veux aussi voir si ça intéresserait des personnes en DI de venir travailler avec moi », résume-t-elle.

Selon elle, des candidats pourraient être intéressés. «Ce que je sais, c’est que pour les personnes en DI qui sont capables d’être sur le marché du travail, une alternative comme celle que je veux proposer peut être plaisante.  On va avoir du « fun »! Contrairement disons à certaines entreprises d’économie sociale plus industrielle comme BFCO, qui fait un super travail, c’est un environnement de travail qui propose un contact avec le public. Le but est de normaliser le plus possible les gens qui vivent avec la DI.  Je veux créer la rencontre », précise Mme Tremblay.

Le site du café, si le projet se concrétise, est déjà identifié. Le père de Daphnée, Carl Tremblay, a récemment fait l’acquisition de l’ancienne salle de quilles CDG, à l’extrémité est du village des Éboulements. «Comme les locaux ne seront pas prêts avant un moment et que je finis mes études au printemps 2022, ça me laisse le temps de mettre ça en place. »

Elle souhaiterait embaucher un ou deux intervenants pour travailler avec elle et avec la petite équipe qui pourrait être composée, selon ses premières évaluations, de 5 à 6 personnes vivant avec une déficience intellectuelle.  «Je veux offrir l’option accompagnement à 100% pour construire une dynamique intéressante. Je veux aussi que les employés soient là parce qu’on a du plaisir, que ça leur offre du positif! », explique Daphnée Tremblay.

Si tout se passe comme elle le souhaite, Le Loup Café pourrait voir le jour en 2022. « Mes parents m’appellent “le loup”. Un loup est protecteur et déterminé, il semble que moi aussi », rigole la jeune femme qui invite les Charlevoisiens à répondre au sondage disponible sur sa page Facebook personnelle.

Partager cet article