La parole est ado! PRISE 4

Par Emelie Bernier 9:30 AM - 6 janvier 2021
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Depuis un moment déjà, l’équipe du Charlevoisien rêvait d’inviter des jeunes de la région à prendre la parole dans ses pages. On dit souvent que l’occasion fait le larron et l’année pandémique qui s’achève nous a donné envie de lire ce que cette relève allumée, consciente et sensible avait à écrire. L’invitation a été lancée en milieu scolaire et dans les maisons des jeunes. Merci aux profs, aux directeurs et aux intervenants qui ont pris la balle au bond et l’ont relayée. Et évidemment, un énorme merci aux jeunes auteurs qui n’ont pas hésité à l’attraper. Bonne lecture!

Cher grand-papa…

Mes 10 doigts ne suffisent pas pour énumérer les personnes qui m’inspirent. Mais, il y a sans doute une personne qui a marqué mon enfance et surtout l’année 2020: mon grand-père.  Il est un homme si beau et si fort à mes yeux. Il est un vrai modèle pour moi. Il a 93 ans et le sourire aux lèvres malgré tout. Je n’habite plus le village où il demeure depuis bientôt 3 ans et c’est avec une larme à l’œil que je vous raconte son histoire.

C’est au tout début du mois d’août que mon grand-père a perdu la femme de sa vie. Une femme avec qui il a partagé 63 ans de mariage. Ils étaient clairement faits l’un pour l’autre après ces longues années. Mais, c’est au milieu de la pandémie qu’il a dû lui dire au revoir une fois pour tout. Le connaissant si bien, il aurait pu soulever la terre pour son bonheur.

Cela me rend si triste de voir un être cher s’éteindre sous nos yeux. Il a continué de lui chanter des chansons, à lui prendre la main et à l’embrasser tendrement sur la joue. Il a fait son devoir comme personne d’autre n’aurait pu le faire. Je n’ai pas pu revoir mon grand-père depuis cet événement marquant, mais je donnerais tout l’or du monde pour enfin pouvoir le serrer dans mes bras et lui dire à quel point je l’admire. J’ai déjà vécu plusieurs deuils, mais je suis incapable d’imaginer dire au revoir à la personne que j’aime depuis tant d’année.

Je le soutiens, je l’embrasse, mais surtout je l’admire énormément.

Katlyn Harvey, Centre éducatif Saint-Aubin

 

Une meilleure année pour l’humanité

Avec la fin de l’année 2020 qui approche et bientôt le début de 2021, mes souhaits pour le futur ont changé. Cette année a été assez différente des autres et aussi inoubliable. Désormais, mes souhaits sont que la COVID-19 soit beaucoup moins présente pour que la vie reprenne son cours normal. Plusieurs personnes ont déjà renoncé à leur bal de finissants et j’aimerais que l’année prochaine, ils puissent au moins aller au cégep ou voir leurs amis.

Je souhaite aussi pouvoir retourner au restaurant ou bien pouvoir magasiner sans me demander combien de temps je vais attendre avant de pouvoir entrer dans les magasins.

Je voudrais aussi pouvoir voyager avec ma mère comme c’était prévu cette année sans avoir peur de tomber malade.

Un dessin de Laurence Savard Gagnon

Je souhaite aussi retrouver le contact humain que nous avons perdu avec cette pandémie, car les gens ont presque peur de s’approcher les uns des autres.

En 2021, je veux pouvoir voir mes proches sans restriction et sans la peur de leur transmettre le virus. Finalement, mon dernier souhait est que la planète aille mieux et que cette année 2020, qui a été une année de changements et de négativité, ne soit seulement qu’un malheureux souvenir et derrière nous. En espérant que la prochaine année soit meilleure pour toute l’humanité.

Maïna Desbiens, Centre éducatif Saint-Aubin

Le mot de la fin… ou d’un nouveau début

L’année 2020 s’achève ce qui fait le grand bonheur de la  plupart d’entre nous. De nombreux souvenirs définissent cette année qui restera certainement gravée dans notre mémoire. Cette dernière nous aura fait vivre des émotions et je crois que nous pourrions très bien nous entendre sur le fait qu’elle n’aura définitivement pas été la meilleure. Toutefois, j’aime bien penser qu’il y a du bon dans chaque chose dont cette année. Vous devez sûrement être sceptique face à cette idée et c’est pourquoi je vais l’expliquer.

En 2020, j’ai appris à réellement apprécier la valeur des moments passés avec mon entourage. Avant le confinement, j’appréciais ces moments, mais ils me paraissaient ordinaires et je ne voyais plus leur importance. Pour ainsi dire, je les prenais pour acquis.

Comme on le dit, c’est en perdant quelque chose qu’on  réalise sa valeur. Cela représente bien mon cas.

Un dessin de Laurence Savard Gagnon

C’est en étant confinée que j’ai réalisé la chance que j’avais de pouvoir côtoyer amis et famille sans conditions sanitaires et sans restriction avant la pandémie. Maintenant, je réalise à quel point chaque moment est éphémère et qu’il faut profiter de chaque occasion.

Bien évidement 2020, n’aura pas apporté de nombreux points positifs donc nous devons nous réjouir de chacun d’entre eux aussi rares soient-ils.

C’est grâce à aux événements marquants auxquels nous avons dû faire face que nous commencerons la nouvelle année encore plus forts qu’auparavant. Je vous souhaite donc une merveilleuse année 2021 remplie d’espoir, de joie et d’accomplissements.

Laurence Tremblay,
École secondaire du Plateau

 

 

MERCI

Un merci très spécial  aux enseignants, aux directions d’école et aux intervenants qui ont servi d’intermédiaire entre Le Charlevoisien et les jeunes dont Jean-François Giroux, Éric Larochelle, Cassandre Lessard, Benoît Pépin, Emilie Sullivan et Marie-Noèle Thibault.

Chapeau à tous les jeunes qui ont accepté l’invitation. Vous pouvez d’ailleurs lire leurs merveilleux contes en entrant Des contes d’ici pour un joyeux Noël dans le moteur de recherche du site lecharlevoisien.com.

Merci aux jeunes artistes  bourrés de talent qui ont illustré ce “journal étudiant” soit Laurence Savard-Gagnon et Matisse Saint-Onge.

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