Le mystérieux Jean Leloup dans l’œil de Nadia

Par Karine Dufour-Cauchon 5:30 PM - 2 Décembre 2020
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Nadia Murray réalise un rêve : elle dévoile au grand jour un essai sur l’œuvre monumentale de Jean Leloup. «Le principe de la mygale» (250 pages) est disponible sur le site de l’Instant Même et chez les libraires, dont la Librairie Baie-Saint-Paul.

Il est grand, le mystère de Jean Leloup ! Et pourtant, une Charlevoisienne amoureuse des mots a réussi à percer le secret du chanteur iconique, secret qu’elle révèle au grand public dans son essai Le principe de la mygale.

Nadia Murray est enseignante au Centre d’études collégiales en Charlevoix depuis près de 20 ans. Sa fascination pour la langue française, son amour de la chanson populaire québécoise et son désir d’enrichir la recherche dans le domaine l’ont menée à compléter une maîtrise qui sort de l’ordinaire: un voyage dans l’œuvre de vie de l’emblématique Jean Leloup.

L’adolescence de l’autrice sera marquée par le mouvement référendaire et la trame sonore de ses implications patriotiques est composée des grands artistes québécois du moment, dont Jean Leclerc, qu’on connaît sous de nombreux avatars: Jean Leloup, John The Wolf, Roi Ponpon et une multitude d’appellations au gré des époques. L’affection de Nadia Murray pour les créations de Leloup la suivra
jusque dans son parcours postsecondaire.

L’œuvre de Leloup n’avait jamais été analysée dans le cadre d’une production
universitaire. Nadia_Murray, fascinée par le personnage, s’est lancée en 2013 dans
sa recherche. Elle ignorait alors qu’elle s’apprêtait à défricher un sentier bien fourni en matière de
symboles littéraires. Dans son mémoire déposé en 2018, elle  expose en quoi l’artiste se transforme et «mue» d’une peau à l’autre au fil de ses albums. La spécialiste en littérature en vient à la conclusion que l’image de la mygale est celle qui correspond le plus à son idole.

L’enseignante trouvait dommage de «laisser sur une tablette» ses années de dur labeur. C’est pourquoi elle s’est associée avec l’Instant Même, une maison d’édition de Québec,  pour partager au grand jour ses découvertes.

«Quand on dit qu’on étudie la chanson québécoise, on pense vite aux grands auteurs comme Gilles Vigneault ou Félix Leclerc. Il y a toutefois du contenu chez les artistes québécois plus récents et qui ont marqué leur époque. Quand
on commence à découvrir cette bibitte-là, on se dit
«oh boy»! J’avais du travail.
Il n’y a pas un album de pareil : on sent qu’il se transforme, qu’il change d’identité au fur et à mesure de
son œuvre», explique la chercheuse.

Si la pandémie n’avait pas donné le coup de grâce aux rassemblements dans les prochains mois, l’autrice aurait choisi un lieu significatif pour  lancer son livre sur Jean Leloup, dont les racines généalogiques remontent momentanément à La Malbaie. Elle aurait définitivement choisi l’Auberge de Jeunesse de la rue Saint-Étienne, ancienne maison du Dr Arthur Leclerc, grand-père du coloré Leloup et ancien directeur général de l’Hôpital de La Malbaie.

Ce n’est que partie remise : une fois que la situation le permettra, elle a bien intention de célébrer la publication du fruit de son labeur avec ses nombreux collaborateurs

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