La COVID et vos assurances : comment éviter les mauvaises surprises

Par Karine Dufour-Cauchon 11:30 AM - 19 novembre 2020
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Près du tiers des Québécois emprunteraient de l’argent pour des dépenses courantes. Photo archives

La crise sanitaire amène son lot d’imprévus. Des assureurs de la région vous invitent à être prévoyant pour éviter d’autres malheurs de type financier.

En télétravail? Déclarez-le

Il serait gagnant d’appeler votre assureur si vous êtes maintenant en travail à la maison. Le télétravail pourrait faire baisser le coût de vos assurances auto.

Le coût de ces protections est calculé en fonction de votre kilométrage annuel, incluant le nombre de kilomètres effectués pour aller au travail. Si vous travaillez de la maison, déclarez à votre assureur que vous ne faites aucun kilomètre pour vous rendre à votre milieu de travail. Vous paierez ainsi sûrement moins cher!

Certains assureurs ont décidé de modifier ce tarif d’emblée, sans que leurs clients aient besoin d’appeler. Plusieurs ont envoyé des chèques à leurs clients pour compenser le fait qu’ils payaient pour des kilomètres qu’ils ne faisaient pas.

Comme il s’agit d’initiatives propres aux assureurs, il est préférable d’appeler pour réévaluer sa situation.

Assurable, la perte de revenu?

Vous avez perdu des revenus en raison de la crise sanitaire? Votre entreprise a vu son chiffre d’affaires grugé par le confinement?

Bien que certains intentent des poursuites envers leur assureur pour récupérer leur perte, il est impossible de réclamer l’argent perdu par le ralentissement économique.

Lorsqu’une entreprise souhaite faire une réclamation en lien avec une perte financière, c’est souvent parce qu’il y a malentendu sur l’assurance dommages. Pour réclamer des montants avec cette protection, il doit y avoir un dommage sur un bien.

La perte de bénéfices pour interruption des affaires n’est pas un bris de matériel à réparer. Sans bris, la perte de revenus subite n’est pas couverte.

Toutefois, de nombreux recours judiciaires sont en cours puisque jusqu’ici, plusieurs assureurs n’avaient pas de libellé clair dans leurs contrats à ce sujet. Si la perte de revenu n’est pas explicitement exclue des couvertures mentionnées dans le contrat, des interprétations peuvent être débattues. L’intention de départ n’est par contre pas de couvrir une perte financière. Depuis le début des événements, des assureurs ont clarifié les exclusions par rapport à la pandémie.

Fermés pour COVID? Restez couverts

La vigilance est de mise avec les bâtiments vacants. Si l’on veut éviter les mauvaises surprises quand une bâtisse commerciale n’est plus en activité en raison de la crise, il est essentiel de le déclarer à votre assureur.

Les assureurs ont des normes strictes en ce qui a trait à l’inhabitation de certains lieux ou de certains commerces. Si des commerces fermés ne sont pas visités pendant une longue période par leur propriétaire ou les employés, cela pourrait avoir de grosses conséquences sur la couverture en cas de dommages ou de bris.

La norme est de visiter les lieux une fois par semaine pour s’assurer que tout est en règle. Avec le début de la saison hivernale, le mercure au-dessous de zéro pourrait faire la vie dure aux conduites d’eau. Il est important de maintenir un chauffage minimal afin de respecter les normes de sécurité et demeurer couvert, notamment.

L’hiver et ses coûts

Virus ou non, l’hiver reviendra cette année. Les accumulations de neige nombreuses, la glace dans les entrées et les abris «tempo» mal fixés seront encore de la partie.

On recommande de déneiger les toitures couramment lorsque des précipitations s’accumulent, surtout lorsque la pluie alourdit le tout. Informez-vous auprès de votre assureur habitation: certains offrent de payer une partie de la facture du déneigement à des fins de prévention.

Les cours glacées sont souvent source de litiges judiciaires et de réclamations, surtout chez les propriétaires de commerces et de lieux publics. Bien sabler les entrées est utile pour prévenir les blessures et les accidents.

En attendant la saison froide, on soutient que l’automne est le temps parfait pour bien nettoyer les gouttières, les drains fluviaux et leurs sorties. Il est aussi encouragé d’acheter des fixations adéquates pour son abri «tempo», et éviter ainsi que de forts vents ne le fassent atterrir de façon non sollicitée sur la voiture du voisin.

 

Ndlr: Les présents conseils ont été recueillis auprès de Raphaël Dubois d’Accès Conseil et Jeannathan Côté des Assurances Charlevoix.

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