L’an 1 complété pour Caroline Desbiens en 4 moments marquants

Par Karine Dufour-Cauchon 6:30 AM - 4 novembre 2020
Temps de lecture :

Caroline Desbiens Discours / Speech Ottawa, Ontario, on October 21, 2020. Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services © HOC-CDC

Tantôt pour débloquer des dossiers d’immigration, tantôt pour aider des citoyens mis à mal par une pandémie mondiale, la députée fédérale Caroline Desbiens a multiplié les appels et les représentations politiques. Le 21 octobre, la femme de L’Isle-aux-Coudres a célébré le premier anniversaire de son entrée dans l’arène à titre de députée fédérale. Voici un résumé de cette première année en quatre moments marquants.

1) L’école d’Ottawa

Caroline Desbiens est hôtelière de profession et chanteuse de passion. Le 21 octobre 2019, les électeurs de Beauport-Côte-de-BeaupréÎle-d’Orléans-Charlevoix la choisissent pour aller siéger à la Chambre des communes. Le premier mois sera «toute une classe» pour la nouvelle politicienne. Elle apprend les discours, la mécanique des communications et apprivoise les rouages de la grande machine fédérale.

2) L’entrée dans l’arène

Caroline Desbiens termine rapidement ses devoirs : nommée porte-parole pour la culture québécoise, elle ne compte plus ses allocutions pour interpeller le gouvernement de Justin Trudeau. Sa première victoire sera l’adoption unanime d’une motion qu’elle a débattue pendant des heures sur l’assurance emploi en cas de maladie. Caroline Desbiens déplore le maigre 15 semaines de prestation qui ne suffit pas aux contribuables atteints d’un cancer ou d’une maladie dégénérative. À sa grande surprise, l’ensemble des 338 élus approuve sa motion pour étirer cette prestation à 50 semaines.

«C’était ma première victoire. J’avais été en débat toute la journée. À notre grande surprise, tous les députés ont voté pour la motion. Reste maintenant aux Libéraux d’agir sur la question. Ce n’est pas drôle, car des personnes dans ces situations attendent toujours», a-t-elle indiqué.

3) La pandémie

Les appels arrivent par centaines chez la petite équipe qui assiste la députée. Elle devra rapidement vulgariser l’ensemble des programmes d’aide et user de ses contacts dans la fonction publique pour aller chercher des informations, voire débloquer la situation de certains contribuables pris de court par la pandémie.

«D’une journée à l’autre, tu apprends que tu deviens le seul répondant humain au bout du téléphone pour une assistance fédérale. Services Canada avaient fermé ses bureaux, les gens essayaient de les contacter, mais sans réponse. Tu dois complètement réorganiser ta façon de travailler. On recevait une centaine de demandes par jour, soit par courriel ou par téléphone. Ça n’avait pas de bon sens! Je suis contente d’avoir été là, car c’est déjà dans ma nature d’être serviable. Dans l’hôtellerie, c’est une qualité essentielle. J’ai fait des représentations pour le secteur touristique également», raconte la députée.

4) Une élection manquée

Caroline Desbiens pourra-telle célébrer le second anniversaire de son mandat? Cet automne, le gouvernement Trudeau a survécu à un vote de confiance. 180 élus ont voté contre la création d’un comité spécial d’enquête dans le cadre du scandale de l’organisme WE Charity. L’union des 140 députés du Bloc québécois et des Conservateurs n’a pas été suffisante pour relancer le pays en élection. Caroline Desbiens était prête à repartir au suffrage pour défaire la formation politique de Justin Trudeau. Elle ne mâche d’ailleurs pas ses mots à l’égard du parti élu.

«Personne en ce moment ne pense que des élections sont une bonne chose en raison des mesures sanitaires, insiste-t-elle. Par contre, les choses sont inacceptables. Il n’y a pas une raison au monde qui justifie qu’on laisse en place un gouvernement qui balance 900 millions $ de nos impôts dans les poches de ses amis. Les Libéraux se comportent comme un gouvernement majoritaire, ce qu’ils ne sont pas. On croirait à une royauté», termine-t-elle.

Augmenter le revenu des aînés

Même si la députée ignore combien de temps durera son mandat, elle soutient que l’une de ses priorités demeure l’augmentation du revenu des aînés. «On va continuer de demander 110$/mois pour les ainés, et ce , sans pénalités pour leur Supplément de revenu garanti. Nous le demandons de façon répétée au gouvernement depuis le début et on ne lâchera pas jusqu’à ce que ça passe», martèle la bloquiste.

 

Partager cet article