Une élève a eu la COVID-19 et se fait à nouveau retirer de l’école

Par Lisianne Tremblay 11:45 AM - 29 octobre 2020
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Virginie Tremblay a dû faire les démarches pour que sa fille Rummy puisse retourner à l’école.

Virginie Tremblay est maman de deux enfants, dont Romy. La jeune fille est en première année à l’école Marguerite d’Youville. Alors que sa fille, diagnostiquée positive à la COVID-19,  venait à peine de retourner à l’école après son premier retrait, Mme Tremblay a dû faire elle-même les démarches auprès de la Santé publique lorsque Romy a dû être retirée de nouveau en raison d’un cas de COVID-19 dans son autobus scolaire.

« Je capote, je fais des appels depuis hier, confie la maman inquiète. J’ai dit à l’école qu’elle venait de l’avoir, mais eux ils m’ont dit qu’ils avaient besoin que la Santé publique confirme que ma fille pouvait retourner à l’école. C’est moi qui a dû m’organiser avec cela. Elle n’était même pas assise du même côté que l’élève en question et l’a seulement vu le matin dans l’autobus.»

Ses appels à info-COVID n’ont d’abord pas permis de répondre à ses questions.

«Quand j’ai appelé à info-COVID, ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas d’information sur l’immunité. Ils m’ont dit d’appeler la Santé publique. Là, ils viennent de me rappeler pour me dire que ma fille peut retourner à l’école, parce que le virus est mort dans son corps et ce, pour une période de 90 jours», explique-t-elle.

La maman, éducatrice en service de garde en milieu familial,  souhaite partager son histoire pour aider d’autres parents. « C’est une situation stressante. L’école aurait au moins pu me dire où appeler, ajoute Mme Tremblay. La Santé publique m’a appelée souvent parce que j’ai été testée positive, mais c’était inscrit “numéro privé” donc je ne pouvais pas rappeler. J’ai fait toutes les démarches pour trouver les personnes à rejoindre et cela m’a quand même pris du temps avant d’avoir un retour. »

Selon l’information qu’elle a finalement réussi à obtenir, sa fille Romy ne pouvait pas se faire dépister à nouveau aussi rapidement puisque le test aurait été positif en raison de ses anticorps. « J’ai insisté pour qu’elle retourne à l’école vu que je n’avais même pas accès à ses devoirs étant donné qu’elle était la seule de sa classe à être retirée, ajoute Mme Tremblay. La première année est une année importante. Elle a aussi de l’aide avec une orthophoniste», dit Mme Tremblay.

Martine Vallée, directrice du Centre de services scolaire de Charlevoix, indique que lorsque le retrait concerne le circuit d’autobus, un plan de travail est fourni par l’enseignant. « Pour la période d’immunité, nous n’avions pas de directives claires de la Santé publique à ce sujet. C’est une autre réalité que nous apprenons cette semaine. Les situations que nous vivons nou permettent de réévaluer nos stratégies et nos processus. »

Son fils est en secondaire V et doit fréquenter l’école. «Parce qu’il a des mathématiques de secondaire 4, il doit aller à l’école, une demi-journée de plus. En fréquentant deux classes, il a plus de chances de contracter le virus. Il me semble qu’il pourrait faire ses maths à la maison… Ce n’est pas facile d’avoir des réponses», ajoute-t-elle.

Garderie fermée, parents fâchés

Mme Tremblay a aussi dû fermer sa garderie privée puisqu’elle et ses deux enfants ont eu la COVID-19. « Trois enfants sur six l’ont aussi attrapé à la garderie, cela n’a pas été facile, poursuit l’éducatrice. La Santé publique m’a envoyé un courriel que j’ai transféré aux parents, mais ce n’était pas clair. J’ai dû m’expliquer puisque certains parents posaient des questions et étaient fâchés que je doive fermer. »

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