Charlevoix sera un géoparc dès 2021

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 29 octobre 2020
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Pierre Verpaelst, géologue initiateur du projet de Géoparc de Charlevoix.

Charlevoix aura son géoparc à l’été 2021, pandémie ou pas. C’est ce que vise JeanMichel Gastonguay, président de Sciences@Cecc, organisme qui fait la promotion du projet depuis quelques années déjà. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ne sera toutefois pas tout de suite de la partie.

Dès l’été 2021, des acteurs récréotouristiques s’uniront pour offrir des activités signées géoparc de Charlevoix. Que ce soit en embarquant à bord du Train de Charlevoix, en traversant une via ferrata ou en excursion de kayak, les visiteurs partiront avec «un plus». Ils en connaîtront davantage sur la particularité scientifique de Charlevoix, cratère d’impact météoritique. Jean-Michel Gastonguay, porte-parole du projet et également professeur de physique et d’astronomie au Centre d’études collégiales en Charlevoix, annonce que le géoparc avance malgré la pandémie.

Un nouveau comité a été formé où siègent des membres de Tourisme Charlevoix, des élus municipaux et des représentants de différentes structures de développement économique régional. L’objectif est d’évaluer d’abord toutes les options de financement public qui pourraient aider le projet à voir le jour. Ensuite, le privé sera approché pour compléter les fonds nécessaires à la mise en œuvre. Les membres auront aussi pour mission d’implanter le projet et d’aller chercher les appuis politiques nécessaires.

«Les fonds seront attachés d’ici le printemps 2021», estime M. Gastonguay. Aux débuts de la crise sanitaire en mars, l’organisation devait présenter les résultats de son étude de faisabilité. Il était par contre tôt pour parler de montage financier. L’étude conclut qu’il est faisable d’instaurer une formule géoparc pour la région.

L’été prochain, les visiteurs qui passeront en kayak près des parois
rocheuses de Cap-à-l’Aigle pourraient avoir un cours abrégé sur la
géologie. C’est un exemple des ambitions du Géoparc. Photo Katabatik

«Nous décidons de commencer à opérer en tant que géoparc. Par contre, ça n’aura pas l’envergure que l’on vise à moyen terme. On aimerait commencer à offrir des activités portant le «sceau géoparc» à partir de l’été prochain avec des partenaires récréotouristiques. La différence avec une Réserve mondiale de l’UNESCO, c’est que là, on mise sur le développement économique. Le nom de géoparc n’est pas une désignation propre à l’UNESCO. On a le droit de s’appeler géoparc peu importe où nous sommes dans le monde. Si nous ne serons toutefois pas tout de suite le Géoparc UNESCO de Charlevoix, c’est le but ultime d’obtenir cette accréditation», explique M. Gastonguay.

«Un géoparc, c’est là où une partie de l’histoire de la Terre est racontée. Le but est de mettre en valeur le patrimoine géologique et l’histoire d’une région par rapport au grand récit de transformation de la planète Terre. Le tout, dans le concret d’activités durables dans le temps. On parle vraiment d’être un moteur de développement économique et pas seulement d’avoir une visée éducative. Il faut que ça soit durable économiquement», soutient en terminant le physicien de formation.

Une présentation du projet devrait avoir lieu au printemps 2021.

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