Deux ans, une pandémie, cinq questions à la députée Émilie Foster

Par Karine Dufour-Cauchon 4:00 PM - 14 octobre 2020
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La députée Émilie Foster, en 2020, à la moitié de son mandat Photo : archive

Lorsqu’elle est devenue députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré il y a deux ans, jamais Émilie Foster n’aurait jamais pensé avoir à gérer une pandémie mondiale en plus de faire avancer les dossiers régionaux. À mi-parcours de son mandat de quatre ans, la députée répond à cinq questions.

1) Est-ce que la crise sanitaire a changé l’agenda pour lequel vous avez été élue?

«Je ne suis pas à l’étape de dire qu’il y a des promesses qui ne seront pas réalisées. Bien au contraire, nous avons continué à livrer au courant de l’été. Le reste va dépendre de comment les finances publiques vont évoluer. Est-ce qu’il y aura des coupures? Je ne le sais pas. On ne peut le dire à ce stade-ci. C’est ce qui va déterminer ma capacité à remplir tous mes engagements».

2) Si vous aviez une chose à recommencer, à refaire, quelle serait-elle?

«L’épisode de la frontière [ndlr : Le barrage routier entre Charlevoix et Québec] fin mars début avril a été difficile. Peut-être que les raisons pour lesquelles on avait laissé Charlevoix avec Québec au départ auraient pu être mieux communiquées. Cela a été une période intense».

3) La couverture en Internet haute vitesse dans les régions du Québec connaîtra du retard, malgré l’engagement initial de votre parti. Que répondez-vous aux élus déçus? (Voir article connexe ici)

«C’est un dossier très important que je continue de porter et que je trouve prioritaire. Nous avons livré partiellement cet engagement, et on sait parfaitement qu’il en reste encore à livrer. Pour Charlevoix, ce sont près de 2200 foyers de plus qui sont branchés à la haute vitesse. On attend des nouvelles du fédéral cet automne. Le but est d’en faire le plus possible avant octobre 2022. Pour les foyers qui resteront non desservis, on veut être sous contrat et donner des dates aux gens pour ce qui ne sera pas fait ».

 4) Après l’Hôpital de La Malbaie, le Casino, la Maison des aînés et les autres engagements honorés jusqu’à présent, que reste-t-il à faire?

«Oui, il reste du travail! Je continue à porter le dossier de Fibrotek [le développement d’une grappe industrielle de la fibre de carbone dans Charlevoix]. Le traversier Saint-Siméon/Rivière du-Loup à l’année est présentement en analyse, je continue encore d’y travailler. J’ai toujours parlé du Pavillon Hubert Reeves. Il y a eu des ajustements, un nouveau conseil d’administration. On continue de travailler très fort avec le président du projet. En ce qui concerne le projet du Parc national [Côte-de-Charlevoix à Baie-Sainte-Catherine], il a été retardé par la COVID. De mon côté, je continue de porter ce dossier très fort, j’y crois beaucoup à la création de ce parc-là. Il a fallu prioriser. J’ai encore en tête de pouvoir réaliser ces beaux projets-là».

5) Si une élection avait lieu demain, dans la situation actuelle, voudriez-vous vous représenter?

«Totalement, sans hésitation. Je le fais toujours avec la même passion qu’au premier jour. On se disait que personne n’attendait ça, cette pandémie-là. Mais mon expérience politique me permet de passer au travers. J’avais beaucoup d’expérience politique avant d’en arriver là, ça joue énormément pour gérer en période de crise, être capable de bien passer au travers et être capable d’adorer ça. Moi, ça n’a pas joué sur ma motivation. Je remercie d’ailleurs encore les gens pour leur confiance et je les sers avec la même passion qu’au début».

 

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