En écrivant le livre Demain les fleurs, Anthony Germain souhaitait lancer à la fois un message d’espoir et un cri d’alarme sur la situation environnementale inquiétante qui prévaut.
Le confinement aura donné un coup d’accélérateur à ce projet sur lequel il travaillait depuis 4 ans. « Je voulais écrire un roman qui tourne autour de la permaculture, une des solutions importantes pour se préparer à « mitiguer » les effets pervers des changements climatiques et l’érosion de la biodiversité », explique l’auteur.
Ce roman est inspiré de faits réels. Le personnage principal de Demain les fleurs emprunte le même parcours que l’auteur. « C’est pas mal autobiographique! J’ai fait un bac en études de l’environnement à Sherbrooke et je suis partie faire un stage au Colorado dans un institut renommé internationalement en permaculture. C’est ce stage là qui m’a outillé de façon théorique et j’applique de façon pratique depuis quelques années », explique-t-il.
Anthony Germain a par la suite démarré une entreprise d’expert conseil, Écoasis, et il se spécialise dans le domaine des serres solaires 4 saisons et les aménagements écosystémiques. Sa première réalisation, une serre solaire quatre saisons, est bâtie à Petite-Rivière-Saint-François.
L’idée du roman a germé après son retour du Colorado. Et elle a pris son temps à atteindre sa maturité. « Je suis ultraperfectionniste et j’avais une vision. Je souhaitais que ce soit exactement comme je le voulais. C’est une œuvre littéraire, mais je voulais que ce soit attractif alors j’ai fait affaire avec un ami illustrateur, Etienne Poisson », indique-t-il.
Douze images agrémentent l’ouvrage qui est écrit en typographie dactylo. On y décèle les influences de l’époque de l’époque hippie. « C’est inspiré de la contreculture américaine des années 50-60, du flower power. Je voulais avoir cette influence psychédélique à travers le visuel du livre. Le défi, c’est que les gens ne lisent plus vraiment aujourd’hui, alors je voulais créer un livre facile à lire, intéressant, fluide, avec de l’aventure et agrémenté d’images qui nous mettent encore plus en contexte pour plonger dans l’histoire », résume Anthony Germain.
En phase avec l’époque, son roman aborde les grands enjeux contemporains. « Il y a un point de non-retour qu’on est sur le bord e franchir, surtout avec la pandémie! Au final, oui, c’est parti d’un marché en Chine, mais c’est le résultat d’une humanité affamée qui empiète de plus en plus sur les territoires naturelles. Plus on gruge dans les écosystèmes, plus on est en contact avec des foyers de multiples virus qui se retrouvent dans l’environnement et pour lesquels on n’a pas de remède. Et plus on empiète sur la biodiversité, moins on a de solutions à ces virus-là, parce que les remèdes, on les retrouve en nature! Il y a une énorme perte de biodiversité, c’est la 6e extinction massive! », lance-t-il. Son roman n’est toutefois pas sombre, selon lui.
« Je dis que c’est une histoire porteuse d’espoir. Ça ne donne rien d’être pessimiste. Oui, la situation est grave, mais ça ne sert à rien de dire « on est foutu, on ne va rien faire ». C’est juste un argument qui justifie la paresse d’action. Ce n’est pas un héritage qu’on veut léguer aux nouveaux enfants qui naissent! », ajoute l’auteur.
Il souhaite que son livre conscientise ses lecteurs. « C’est une histoire drôle, mais où on aborde plein de thèmes comme la société de consommation, la crise écologique, la recherche du bonheur. J’aborde des théories, mais c’est digeste. Il y a de la science, mais aussi mon opinion. Sur la classe politique, par exemple, je ne me gêne pas, ça peut être assez acerbe parfois. Les gens sont tannés qu’il ne se passe rien! »
Il appelle à revoir le paradigme de la croissance perpétuelle et à faire des choix durables. « Oui, je montre la gravité, mais je dis aussi que les solutions sont là et qu’il faut agir! Là où il y a des fleurs, il y a de l’espoir! », conclut l’auteur.
Pour vous procurer le roman, visitez le demainlesfleurs.com.
