Déplacements Charlevoix-Québec : que prévoit la Santé publique ?

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 10 septembre 2020
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Le barrage sur la 138 pour entrer dans Charlevoix, lui, a été levé le 18 mai.

La direction régionale de Santé publique en a dévoilé un peu plus sur les mesures qu’elle apporterait pour limiter la propagation interrégionale du virus de la COVID-19 selon l’évolution de la crise. 

Alors que des éclosions ont été déclarées dans la Ville de Québec, la Capitale-Nationale est récemment revenue l’un des quatre secteurs dans la province où les autorités sanitaires ont redoublé de vigilance. La Capitale-Nationale, incluant Charlevoix, est donc classée « en préalerte», ou palier jaune, selon le nouveau classement dévoilé par la Santé publique nationale ce 8 septembre.

L’éventualité d’un barrage routier limitant les entrées et sorties dans la région est dans les cartons des autorités sanitaires si la Capitale-Nationale vient à rejoindre le palier rouge, ou «d’alerte extrême».

Si la situation se détériore dans la capitale, la Santé publique prévoit ne pas recommander les déplacements interrégionaux. Ce serait le cas si une alerte orange, soit «alerte modérée», était déclarée pour la région administrative. De la sensibilisation serait effectuée pour convaincre de prioriser seulement les déplacements interrégionaux considérés comme «essentiels», pour des raisons médicales par exemple.

«Charlevoix serait «verte» mais est englobée dans une région jaune. Il y a donc un potentiel de passer au palier supérieur. Si l’on tombe en alerte modérée ou maximale,  Charlevoix connaîtrait un impact similaire à ce qu’elle a connu le printemps dernier. À ce moment-là, il faudrait limiter à nouveau les déplacements aux services essentiels seulement.  On est loin de là pour l’instant. Nous sommes encore dans le jaune et nous avons une marge de manœuvre avant d’arriver au palier supérieur. Il faudrait beaucoup plus de cas qui soient répertoriés», rassure le directeur régional de Santé publique par intérim, le Dr Jacques Girard.

Pour l’instant, l’état «jaune» impliquait de plus en plus d’inspections et de vérifications dans les lieux jugés «à risque» par l’organisme public. Les escouades du CIUSSS n’ont pas eu l’obligation de se déplacer dans Charlevoix

«Charlevoix reste un très bon élève. On sait que le respect des mesures de base s’est moins bien passé ailleurs. Nous avons augmenté les inspections dans les milieux de travail avec la CNESST, dans les bars et aussi dans les écoles. Nous ne nous sommes toutefois pas déplacés dans Charlevoix.  Les mesures applicables au prochain niveau d’alerte promettent d’être tout aussi ciblées.», indique le directeur régional.

Même si tout va bien pour l’instant dans Charlevoix, les citoyens ne doivent pas relâcher leurs efforts pour contrer la propagation communautaire du virus.  «À Québec, c’est le relâchement qui est à l’origine des éclosions que l’on connait. Continuez à être formidable comme vous l’avez été lorsque vous avez accueilli vos visiteurs cet été. Une grande partie de notre succès dépendra de notre capacité à mobiliser la population», soutient-il finalement.

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