Club Med: la confiance règne

Par Emelie Bernier 7:00 AM - 10 septembre 2020
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Le chantier du Club Med Québec/ Charlevoix va bon train. «On travaille à plein régime et l’échéancier est respecté», se réjouit David Meyer, chef de projets pour l’Amérique du Nord du géant de l’industrie touristique mondiale.

David Meyer

David Meyer a constaté avec un brin d’envie l’engouement dont Charlevoix a fait l’objet cet été. «Pour dire la vérité, devant le grand succès de cet été, on aurait presqu’aimé avoir le Club de Charlevoix déjà ouvert», confie-t-il.

Il se réjouit cependant de constater que tout se déroule rondement sur le chantier. «Comme le projet a été décalé d’un peu plus d’un an et que le retard n’était pas de cette envergure, ça a permis d’avoir un «buffer» et d’être confortable avec notre échéancier. On maintient notre objectif d’ouvrir en décembre 2021 et ainsi attaquer avec une saison d’hiver», indique M. Meyer.

Les bâtiments sont fermés et le travail de finition intérieure va bon train.

La pandémie a mis à l’épreuve le groupe Club Med, qui a cependant su reprendre l’avantage depuis.
«Durant deux mois, la quasi -entièreté de nos sites a été fermée, c’est une première dans l’histoire du club. Puis on a été capable de rouvrir les villages en Chine, puis en Floride, puis en Europe avec les villages de montagne similaires à celui de Charlevoix. Partout, on a vu les villages bénéficier du marché local», indique M. Meyer.

Sans la chiffrer, David Meyer admet que la pandémie a eu une répercussion sur le budget du Club Med Québec/Charlevoix. «Mais globalement, le budget est encore sur les rails. On salue d’ailleurs Groupe Le Massif et tous les entrepreneurs pour leur collaboration exemplaire.»

Des normes “plus ultras”

La réouverture des clubs aux quatre coins de la planète a été régie par des normes sanitaires élaborées avec un comité médical européen, normes qui seront transférées à l’établissement de Charlevoix. «Une partie de notre offre apportait de la complexité: les buffets, les spectacles… On a fait le choix de maintenir l’ensemble des produits destinés à notre clientèle, ce qui a impliqué des coûts supplémentaires pour nous. Tout ce qui est prévu pour réagir ailleurs dans notre réseau est prévu dans Québec-Charlevoix. On ne peut pas prédire l’avenir, mais on espère pouvoir alléger ces normes d’ici l’ouverture de Charlevoix», dit-il.

Objectif maintenu à 50 000 visiteurs par an

Le Club Med compte d’ailleurs sur ce même marché local pour son site charlevoisien, ce qui lui permet de maintenir ses projections à 50 000 visiteurs par an, malgré la pandémie.

« On est sûr qu’il y aura une augmentation des clients locaux, soit du nord-est de l’Amérique et un retour plus progressif des clients internationaux. On espère arriver dans un bon timing, que d’ici décembre 2021, il y ait une reprise des marchés internationaux, mais comme tout le monde, on ne peut pas le prédire, ce qui nous incite à compter sur une clientèle plus locale dans nos prévisions », indique David Meyer.

 

La main d’oeuvre interne séduite par le Club Med Québec/ Charlevoix

Monnaie courante dans la région, la pénurie de main-d’œuvre n’inquiète pas outre mesure le Club Med.
« On est très à jour et sensible à la situation qu’on suit de près. Notre partenaire Groupe Le Massif opère une business en direct. On s’informe auprès des autres hôteliers pour s’abreuver de la réalité du terrain. Aujourd’hui, on bénéficie d’un bassin d’employés à travers le monde, dont des Canadiens, et d’un projet qui a une très très forte attractivité à l’interne. Le pays, la province et la région séduisent tout comme le premier projet de montagne quatre saisons.»

Francis Lacoste

Cet engouement au sein des troupes ne suffira pas. «On a des ambitions de recrutement local fortes. On travaille avec nos équipes de recrutement et avec près d’une quinzaine de partenaires: cégeps, écoles hotelières, pour trouver du personnel.» La responsable des ressources humaines, dont M. Meyer préfère pour l’instant ne pas révéler l’identité, arrivera dans Charlevoix en octobre. «Elle a déjà son billet d’avion.»

La direction du Club Med Québec/Charlevoix a été confiée à Francis Lacoste qui fait preuve d’un enthousiasme débordant, selon son collègue David Meyer. «L’équipe «managériale» est en train de se mettre en place et tous les efforts de recrutement local déjà en cours vont s’accélérer avec l’arrivée de la responsable RH. On sait que ce sera complexe, et on a quelques atouts», conclut David Meyer.

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