Oui, le virus circule dans Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 11:25 AM - 26 août 2020
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Le Dr Jacques Girard soutient qu’il est normal que le virus circule. Préparez-vous à y faire face ! Photo courtoisie

Est-il plus dangereux d’aller magasiner ou d’aller dans un party? La Direction de santé publique soutient que le virus circule dans Charlevoix, tant dans les rassemblements privés que dans les commerces.

Le nombre de personnes infectées par le virus de la COVID-19 dans Charlevoix a récemment connu du mouvement. Au moment de publier, Charlevoix-Est comptait un cas actif et la MRC de Charlevoix deux. Rappelons que le 17 août, un employé de la quincaillerie Groupe Gilles Jean de Baie-SaintPaul était déclaré porteur du virus, une information confirmée par le directeur général Louis Simard.

Sans commenter directement ce cas, le Dr Jacques Girard, adjoint médical au directeur de santé publique du CIUSSS de la CapitaleNationale, affirme qu’il n’est pas surpris.

«La COVID-19 circule encore au sein de notre communauté. Qu’il arrive un cas comme celui-ci dans une entreprise ou un commerce, c’est normal. Ce n’est pas la fin du monde. Ce qui est important, c’est de surveiller nos symptômes et de se faire dépister. Ça nous aide à se confiner par la suite. Il ne faut surtout pas oublier que tous les cas en milieux de travail viennent de l’extérieur, dans la communauté», indique-t-il.

Dans le cas de la quincaillerie, la publication de l’information n’était pas encore nécessaire en date du 24 août. Contrairement à l’éclosion récemment déclarée au Costco de Lebourgneuf, l’enquête sur la situation de Baie-SaintPaul n’avait pas à être rendue publique.

«On regarde une panoplie de facteurs dans ces situations. Les personnes sont retirées de leur milieu de travail. L’enquête épidémiologique commence : les contacts étroits, les collègues potentiellement contaminés, les mesures de protection prises. Le cas du Costco comportait plusieurs cas et un dépistage massif. Là, on déclare une éclosion. Chaque cas génère une enquête et nous en faisons un bilan», explique l’adjoint médical.

Les partys toujours un problème

Les rassemblements privés sont encore la plus grande source de contamination et le Dr Girard invite à adopter la prudence.

« On ne sait jamais si la personne devant nous est porteuse ou pas. Le risque n’est jamais nul. Il faut considérer que les autres sont des sources d’infection potentielles. Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas de symptômes alors qu’ils sont porteurs. Ce n’est pas écrit sur notre front, donc on doit être très prudents. À l’intérieur, ce n’est pas toujours facile de se distancer, on a l’impression de se connaître, on baisse notre garde. On s’aperçoit que les cas que nous avons sont très souvent en raison de rassemblements d’amis. Je conseille aux gens d’être prudents. On ne peut pas faire comme on faisait en 2019, 2018… On se met à risque si on invite n’importe qui ou que l’on se relâche dans notre lieu de travail », conclut-il.

Le décret gouvernemental d’urgence sanitaire exige toujours d’organiser des rassemblements privés entre 10 personnes ou moins, provenant de 3 ménages, cellules familiales ou adresses.

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