Hausse des tarifs à prévoir chez le coiffeur et le barbier

Par Karine Dufour-Cauchon 12:21 PM - 21 mai 2020
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Barbier BSP – Courtoisie

Les salons de coiffure et de barbier devront hausser leurs tarifs lorsqu’ils reprendront du service le 1er juin.

Du moins, c’est ce que souligne Stéphane Roy, président de l’Association Coiffure Québec. Lors de la tombée de l’annonce de la reprise des services de soins corporels et esthétiques, il a soutenu que la hausse des prix dans le domaine est inévitable. Certains comptent 10% à 15% d’augmentation afin de pallier à la restriction d’achalandage et à la hausse des dépenses en matériel de protection.

Nadia Simard, coiffeuse au salon Barbier Baie-Saint-Paul confirme qu’elle et ses collègues de l’industrie dans Charlevoix n’auront effectivement « pas le choix » de procéder à une hausse de leurs tarifs.

« C’est sûr que nous n’aurons pas le choix. On doit rentrer dans nos prix. D’abord, on va faire moins de clients quotidiennement. Le loyer, lui, va rester le même, tout comme les taxes restent les mêmes, tout ce qui est frais fixes restent pareils. Ensuite, on doit acheter des masques, qui sont à des prix exorbitants. On en a commandé il y a un mois et nous ne les avons toujours pas reçus. On va se dépanner avec ce qu’on trouve dans la région, mais les frais aussi sont là », commente-t-elle.

À son salon de la rue Saint-Jean-Baptiste, plus question de recevoir 10 personnes dans la salle d’attente. Les employés comme les clients devront porter le masque. « L’esprit familial » de l’endroit en souffrira, mais la sécurité primera, continue Nadia Simard. « Tout sera différent. Au départ, nous sommes un salon sans rendez-vous. Maintenant, nous n’aurons pas le choix de fonctionner avec une prise de rendez-vous. Le salon, ça avait souvent des airs de “partys”, quand on avait 9 ou 10 clients qui attendaient pour passer, ça jasait entre eux. Maintenant, ça n’arrivera plus, car les clients devront attendre dehors. Nous n’aurons plus le côté familial. C’est du nouveau pour nous. »

Malgré la foule de mesures de prévention qui devront être mises en place pour accueillir à nouveau ses clients, Mme Simard soutient qu’elle a hâte de reprendre du service. « On a senti que l’on était assez essentiel pour le bien-être de nos clients. Ça faisait drôle de se faire dire qu’on avait hâte qu’on revienne. Nous avons reçu des messages disant « vous nous manquez ». Ça nous touche beaucoup. C’était dur, surtout que nous avons dû arrêter du jour au lendemain de travailler », souligne la professionnelle finalement.

Elle conclut en demandant aux clients de « s’armer de patience », comme la prise de rendez-vous reprendra graduellement.

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