(Photos) On va s’en sortir «sans sortir» ! Les résidents confinés gardent le moral
`À la Résidence de la Seigneurie à La Malbaie, la visite doit rester dehors. Bonne journée de Mme Gilberte Boulianne!
Yolande Tremblay, usagère de la Résidence des Patriotes à Clermont, ne peut pas sortir ou recevoir de la visite depuis plus d’un mois. Ce 24 avril, elle ouvrait pour la première fois la porte de son balcon pour prendre un bain de soleil. Pour s’encourager, elle et ses voisines d’appartement désirent lancer un message à nos lecteurs : « on va s’en sortir sans sortir ! »
Dans les résidences pour personnes âgées autonomes, des mesures strictes sont mises en place pour éviter une éclosion mortelle de la COVID-19. Jean Chabot, gestionnaire des établissements d’hébergement de la Seigneurie de La Malbaie et des Patriotes de Clermont, relate que la situation y est prise au sérieux. Il souligne que malgré les visites interdites et la restriction de contact entre usagers, le moral tient bon.
« Au début, les résidents trouvaient que c’était beaucoup. Ils n’y croyaient pas vraiment. Mais à force de voir à la télé ce qui se passe en CHSLD, ils sont bien contents de voir qu’ils sont en sécurité et que l’on prend cela au sérieux. Ils s’encouragent entre eux et se disent que ça va passer », commente-t-il en premier lieu.
M. Chabot soutient que si le virus venait à atteindre ses résidences, cela pourrait avoir de sérieuses conséquences sur ses locataires, âgés en moyenne de 89 ans.
« On a des résidents qui sont chez nous depuis plus de 10 ans, ils sont en bonne santé et sont bien. Toutefois, si le virus rentre ici (dans les résidences), c’est la moitié de notre monde qui pourrait en mourir. On ne veut pas cela évidemment. C’est pourquoi il y a des désinfections multiples, des heures de repas séparées et de l’équipement de protection pour le personnel des résidences », explique-t-il.
Il en appelle à l’obéissance de tous à suivre les consignes émises par le gouvernement. « Même si un déconfinement semble se pointer à l’horizon, il faut demeurer vigilant au nom des personnes plus vulnérables de notre société. On comprend qu’il faut tous mourir un jour, mais au moins, est-ce que l’on peut en profiter le plus longtemps possible et dans la dignité ? C’est notre mission », conclut le gestionnaire.