Les enseignants des écoles de Charlevoix veulent avoir des masques

Par Lisianne Tremblay 10:21 AM - 29 avril 2020
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Monique Brassard, présidente du syndicat de l’enseignement de Charlevoix.

La présidente du syndicat de l’enseignement de Charlevoix, Monique Brassard, n’a pas obtenu toutes les réponses à ses questions en vue du retour en classes le 11 mai notamment sur les équipements de protection.

Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean François Roberge, a présenté son plan de réouverture des écoles le 27 avril. Il a entre autres indiqué que le matériel de protection ne sera pas offert aux enseignants, mais qu’ils pourront porter un masque ou un couvre-visage s’ils le souhaitent.

« Pourquoi les masques sont fournis aux éducatrices dans les services de garde et pas aux enseignants qui travaillent aussi avec des enfants âgés de 4 à 6 ans, questionne Mme Brassard. Ce sera aussi très difficile de maintenir la distance de deux mètres avec ces enfants. Les masques que nous avions dans les écoles ont été remis au CIUSSS. Les mesures de protection devraient être fournies. Nous allons vérifier ce qui est recommandé dans le guide de la CNESST » (Commission des normes de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail).

Le plan de réouverture a soulevé de nombreuses questions dans le milieu de l’éducation. « On a l’impression que le ministre nous a donné les grandes lignes et que les équipes-écoles doivent s’organiser avec cela, a ajouté Mme Brassard. C’est de l’improvisation et ce n’est pas rassurant pour les parents ni pour nous et pour les employés. Nous avons senti qu’il n’était pas prêt. »

Le ministre a aussi parlé de la possibilité que les enseignants du secondaire aident ceux du primaire étant donné que le nombre d’élèves sera limité à 15 par classe. « Ce sera difficile à faire puisque les enseignants du secondaire doivent préparer des cours à distance pour leurs élèves, a rappelé Mme Brassard. Certains enseignants sont déçus de ne pas retourner enseigner à l’école. Eux aussi ont besoin d’être rassurés. Ce n’est pas évident non plus pour les élèves du primaire de s’habituer à un nouveau prof pour cinq semaines. »

Pour le moment, le syndicat ne sait pas combien il y a d’enseignants qui ont 60 ans et plus et ceux qui souffrent de maladies chroniques. « Il faut aussi penser que les enseignants ont des conjoints et des enfants qui eux peuvent avoir des maladies chroniques, a soutenu la présidente du syndicat. Nous allons évaluer tout cela cette semaine. J’ai aussi eu une discussion avec la directrice générale de la Commission scolaire Martine Vallée pour que l’on prépare le retour en classes et que ça se déroule bien. Nous avons hâte de voir combien de parents choisiront de retourner leur enfants à l’école. »

Un sondage sera d’ailleurs envoyé aux parents au courant de la semaine.

 

 

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