Deux ans de prison pour Lison Asselin, la famille de la victime se vide le coeur

Lison Asselin a avoué sa culpabilité dans le délit de fuite ayant causé la mort d’un jeune garçon de 14 ans à Saint-Urbain au palais de justice de La Malbaie, le 8 janvier.  Elle a connu son verdict de condamnation de trois ans de pénitencier aujourd’hui même.

Le juge Mario Tremblay a tranché en faveur sur la suggestion commune des avocats de la couronne et de la défense : deux ans et 20 jours de pénitencier.

Étant donné qu’elle a déjà purgé 230 jours de temps passé sous garde, les avocats ont majoré sa peine à 354 jours. La peine actuelle est donc de deux ans et 20 jours. Aussi, la femme de Baie-Saint-Paul ne pourra pas conduire durant quatre ans après la fin de sa peine.

Les membres de la famille de la victime, Samuel Larouche, étaient présents dans la salle d’audience. L’émotion était au rendez-vous alors que la détenue, qui se tenait de l’autre côté du banc des prisonniers, s’est déclarée elle-même coupable.

La mère, Anne Sophie Dubois, a présenté un poignant témoignage à l’intention du juge Mario Tremblay.

Elle y a décrit l’ensemble de la souffrance qui s’est propagée dans sa vie et dans celle de sa famille depuis les évènements. « Je sais que l’humain a des droits, mais n’a t-il pas des devoirs ? Mme Asselin a clairement manqué au sien. Ma sentence à moi a commencé le 23 mai. Et s’en est une à perpétuité. Je suis contrainte de quitter la région pour être certaine de plus jamais croiser Lison Asselin », a-t-elle lancé à M. le juge.

Stéphanie Larouche, 19 ans, a aussi fait un discours émotif en l’honneur de son frère décédé. Elle a entre autres soutenu qu’elle « souhaitait que la justice soit rendue au maximum. Même si je sais que rien n’égalera ma peine. J’aimerais croire encore en la justice M. le juge », a-t-elle soutenu.

Une partie de la famille de Lison Asselin était également présente. Elle a pour sa part entendu calmement les témoignages des membres de la famille, en ne versant aucune larme. Elle a refusé de s’exprimer au tribunal.

Rappelons que la preuve n’a pas établi qu’elle conduisait avec des capacités affaiblies par l’alcool. La Couronne soutient toutefois qu’elle aurait dû se soucier de l’état du jeune qu’elle avait frappé avec son véhicule, le 23 mai dernier. Le décès du garçon a été constaté le 26 mai à la suite d’un traumatisme crânien dû à l’impact.

La peine a été établie conjointement en connaissance de ces faits.

Le dossier de Guillaume Dufour reporté

L’autre accusé, Guillaume Dufour, également de Baie-Saint-Paul, reviendra au palais de justice le 19 février pour la suite des procédures. Il est accusé d’avoir volontairement tenté d’entraver, de détourner ou de contrecarrer le cours de la justice, en cachant un élément matériel.