1-0 pour les Barbares de La Malbaie

Par Emelie Bernier 4:00 PM - 26 novembre 2019
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Philippe-Audrey Larrue St-Jacques joue Yves Tanguay, «un trou de c… sur papier», selon Vincent Biron. «Même la pire personne sur la terre a déjà été un enfant et est devenu un adulte mal outillé », ajoute celui qui a choisi le comédien pour son côté « ours mal léché attachant ».

Mais qui sont donc les Barbares de La Malbaie ? Cette équipe de hockey fictive, née de l’imagination des scénariste Éric K. Boulianne,  Marc-Antoine Rioux et Alexandre Auger,  prend vie sur les écrans québécois depuis le 22 novembre et au Cinéma La Malbaie du 29 novembre au 5 décembre.

Ce vendredi 29 novembre,  Éric K. Boulianne et Marc-Antoine Rioux, scénaristes, et Vincent Biron, réalisateur, seront dans la région pour présenter leur long métrage, tourné en partie dans le fief desdits Barbares. Celui-ci déborde du cadre du « film de hockey » et s’inscrit davantage dans la veine du « road movie » initiatique.

Le film aura mis neuf ans à voir le jour et raconte l’histoire d’un ado passionné de hockey qui rêve de devenir agent de joueur. Jean-Philippe Tanguay, brillamment porté par le jeune Justin Leyrolles-Bouchard (Pieds nus dans l’aube) croit dur comme fer au potentiel de son cousin Yves Tanguay, un hockeyeur miné par plusieurs tares, interprété par Philippe-Audrey Larrue St-Jacques (Like-moi). Le jeune Jean-Philippe voguera cependant de déception en déception entre La Malbaie et Thunder Bay…

Vincent Biron et Justin Leyrolles-Bouchard. «Il est extraordinaire, c’est un comédien rare, doté d’un instrument hyper riche. Dans l’équipe, on était tous sous le choc!», dit le réalisateur à propos du jeune homme. Photo: Entract

« On suit deux trajectoires, l’une montante, et l’autre descendante. Je pense que ça parle tant aux ados qui ont la vie devant eux qu’aux adultes qui ont quelque part un regret qui traîne », avance le réalisateur Vincent Biron.

Le film reçoit jusqu’ici un accueil très favorable. « On a de bonnes critiques et aussi, de bons échos des spectateurs, amateurs de hockey ou pas », résume Vincent Biron. Le film fait mouche.

« Des gens me disent : « Je n’aime pas le hockey, mais j’aime ton film. Il m’a fait rire et pleurer ».  Oui, ça parle de hockey, mais à partir du moment où tu parles des vraies émotions, ça devient universel. J’ai aimé le scénario parce que j’aime les films complets.  La vie est une expérience complète,  j’ai envie de croire que les films peuvent l’être aussi » résume Vincent Biron.

Une partie de l’équipe s’est déplacée dans Charlevoix pour quelques jours de tournage en mars. Dès les premières minutes du film, on reconnaîtra l’aréna de Clermont, le centre-ville de La Malbaie, la côte Bellevue…

« C’était inévitable de tourner dans Charlevoix, je ne pouvais pas tricher ça. Ils partent de Charlevoix, une région tellement belle, vers Thunder Bay, qui est une ville laide. Tout au long du film, ils pensent qu’ils vont vers mieux, mais c’est la dynamique inverse qui se produit. C’est un récit sur la déception », explique Vincent Biron.

Et pourquoi les Barbares_? Éric K. Boulianne, natif de Charlevoix, voit dans ce titre «un clin d’œil plein d’amour » à sa ville natale. « On trouvait ce titre accrocheur, pis ça représente bien les personnages, des gars un peu rough, mais qui au final, ont de la personnalité » explique le scénariste à qui on doit aussi l’histoire déjantée derrière Avant qu’on explose, sorti plus tôt cette année.

Vous êtes invités à rencontrer les artisans dès 19 h 30 vendredi. Le réalisateur Vincent Biron et les scénaristes Éric K. Boulianne et Marc-Antoine Rioux seront  disponibles pour rencontrer les spectateurs  et répondre à leurs questions. Le film sera présenté du 29 novembre au 5 décembre.

Jean-Michel Anctil, Erin Carter, Vincent Graton, Alexandre Landry, Florence Longpré, Marcel Leboeuf et Jici Lauzon sont aussi de la distribution du film. Photo: Entract

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