Semaine de prévention des dépendances : Émerger du chaos selon Éliane Gagnon

Par Emelie Bernier 9:24 PM - 20 novembre 2019
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La porte-parole régionale de la Semaine de prévention des dépendances,  Marie-Ève Tremblay, et la conférencière Éliane Gagnon.

La comédienne et autrice Éliane Gagnon était l’invitée de Cap Jeunesse, la table d’actions préventives jeunesse de Charlevoix, dans le cadre de la Semaine de prévention des dépendances. 3 fois plutôt qu’une, elle s’est dévoilée à un public varié, retraçant sa relation cahoteuse avec la dépendance et son parcours non sans embûche vers la sobriété.

Les jeunes de l’École Saint-Pierre et du Centre éducatif Saint-Aubin ont reçu sa visite, puis elle a terminé sa tournée aux Éboulements, où une soixantaine de personnes ont prêté une attention sans faille à son récit entrecoupé de moments d’émotions.

«En moi, il y avait Lili love et Lili destroy. Au début, c’était l’fun, d’être Lili destroy, mais c’est devenu une personne que je ne voulais pas être. La dépendance est un cercle vicieux, mais j’ai beaucoup de gratitude, ça va faire 4 ans que je n’ai pas consommé. Et je chemine toujours vers la sobriété. C’est un cheminement qui n’est pas linéaire. Il est rempli d’embûches, comme la vie », confiait la jeune maman d’un petit garçon de 11 mois. On a pu la voir à la télévision notamment dans Ramdam.

Son fils est une motivation de plus dans sa quête.  « J’ai arrêté de boire pour être heureuse. Je veux vivre ma vie avec mon fils sobrement et avec lucidité » dit celle qui admet être « tombée dans la potion » et avoir cru « la norme était la destruction ».

Éliane Gagnon relate son parcours dans un livre. Carnet de fuite.

Elle veut maintenant « nourrir Lili love ». « C’est la petite voix, l’instinct, et on l’a tous à l’intérieur de nous.  Les dépendants sont des personnes extraordinaires, qui sont tombées dans la potion, qui ont éteint leur potentiel parce qu’elles en avaient peur. Il y en a qui sombrent et d’autres qui trouvent le chemin du relèvement, de l’éveil, de la croissance » dit la fondatrice de Soberlab, une plateforme où tous sont invités à venir échanger sur leur processus de guérison.

« La plateforme sert à faire la promotion de la sobriété, elle est là pour encourager les gens à partager leurs histoires. Ça a sauvé ma vie. Il faut parler de ça, être capable de dire que ça existe et ce n’est pas tout le monde qui va atterrir chez les AA, parce que la porte est difficile à franchir.  La solution,  c’est la connexion. Et l’honnêteté est une arme de construction massive! »

 

Une semaine qui ratisse large

La programmation d’activités de la Semaine se poursuit et compte tant des ateliers, kiosques et jeux destinés aux ados que des activités de sensibilisation sur le cannabis et sa légalisation ou une caravane des ressources pour faire connaître l’expertise des organismes locaux. Le lancement d’une politique pour une génération sans tabac et l’activité de prévention positive  Ose ta passion étaient au nombre des actions mises sur pied à l’École secondaire du Plateau. Des activités sont aussi prévues dans les maisons des jeunes de Saint-Hilarion (jeudi 21 novembre), les Éboulements et Baie-Saint-Paul (vendredi 22 novembre).

 

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