Gouvernance scolaire: la députée Foster assure respecter l’autonomie de Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 3:29 PM - 13 novembre 2019
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Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge et Émilie Foster, lors de son passage à baie-Saint-Paul en septembre.

À la suite de la sortie publique du président de la commission scolaire de Charlevoix Pierre Girard, la députée Émilie Foster a tenu à « rectifier quelques faits ».

Le président avait entre autres affirmé sa grande déception, puisque son conseil n’aura pas été entendu lors des auditions publiques de la commission parlementaire sur le projet de loi 40 en faveur de l’abolition des commissions scolaires.  Il croit que d’éliminer la démocratie scolaire nuira à son autonomie.

Émilie Foster, députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, a émis une réponse à cet effet. « Avec notre projet de loi, Charlevoix ne perd pas d’autonomie, bien au contraire, puisque les écoles seraient plus autonomes dans leurs décisions. Je suis, et je serai toujours, une ardente défenderesse de la spécificité de Charlevoix en éducation, car nos réalités ne sont pas les mêmes qu’en ville », a-t-elle écrit.

M.Girard avait affirmé que « la commission scolaire n’allait pas pouvoir défendre son point de vue d’efficacité et d’efficience », en défendant les bons résultats de l’organisation. Mme Foster assure que la Commission scolaire de Charlevoix a un mot au chapitre, par la voix unie du regroupement des commissions scolaires de la région de la Capitale-Nationale.

« J’ai effectué la demande pour que la Commission scolaire de Charlevoix soit entendue de façon individuelle, mais l’horaire ne le permettait pas. Par ailleurs, je souligne que la décision d’entendre ou non un groupe en commission parlementaire ne relève pas d’un député », a précisé l’élue provinciale.

On maintient finalement la volonté d’entretenir une bonne communication entre les deux parties. « Depuis la campagne électorale, j’ai toujours été extrêmement claire au sujet de notre position à la CAQ, sur la transformation des commissions scolaires en centres de service, ce que met de l’avant le projet de loi dont nous discutons actuellement à l’Assemblée nationale. J’ai toujours maintenu une bonne communication avec la commission scolaire, malgré nos divergences idéologiques sur la gouvernance scolaire, et tends la main pour que cela se poursuive », a conclu Émilie Foster.

Les consultations sur le projet de loi ont lieu cette semaine, à l’Assemblée nationale. La commission scolaire y a d’ailleurs déposé un mémoire défendant le modèle d’élections scolaires sur la base de trois éléments : la forme actuelle de gouvernance scolaire est adéquate, l’autonomie de celle-ci sera atteinte et les réformes ne seront pas applicables à la spécificité charlevoisienne.

Rappelons que le projet de loi 40 a été déposé à l’Assemblée nationale le 1er octobre. Il vise l’abolition des commissions scolaires pour les transformer en centres de services, qui seront davantage localisés dans les milieux scolaires.

 

 

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