Le Plateau se lance dans un concours national de robotique

Par Karine Dufour-Cauchon 11:30 AM - 15 octobre 2019
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Jon Charlton, ingénieur chez First Québec, agit également à titre de mentor pour la délégation charlevoisienne. Sur la photo, quelques jeunes en apprennent plus sur les composantes de la base d’un robot.

Les élèves de l’École secondaire du Plateau (ESDP) se lancent dans le plus grand défi « techno » de l’histoire de l’institution scolaire.

Une centaine de jeunes se mobilisent pour participer au concours national de robotique First, qui se tiendra à Montréal du 8 au 11 avril 2020. L’objectif : monter un robot fonctionnel, capable de pratiquer un sport et relever un défi secret, connu seulement le 4 janvier 2020.

Il s’agit d’un pas ambitieux, mais palpitant, selon Éric Maltais, enseignant en mathématiques et en sciences à l’École Secondaire du Plateau. « Cela fait maintenant quatre ans que j’enseigne au département des sciences. J’avais remarqué qu’on avait une lacune en termes d’opportunité de ce genre ici à l’école, et même à la commission scolaire. Je voulais laisser ma marque, puisque je prévois partir bientôt. Quand j’ai vu ce projet-là, je me suis dit qu’il fallait absolument y participer », a commenté l’initiateur du projet.

Malgré les moyens financiers importants sollicités par cette initiative, l’enthousiasme de M. Maltais demeure intact. « C’est très gros comme projet. On parle d’un montage financier d’un peu plus de 70 000 $, si l’on compte le transport, les équipements de base, les logiciels, les caméras et tout ce qui vient avec. On sait que dans Charlevoix, nous avons des moyens un peu limités. Ça fait peur, ce montant-là, mais on a déjà réussi à convaincre les partenaires du milieu. Ça s’est fait très rapidement, tout le monde est tellement emballé par le projet que de les convaincre n’est pas difficile ! », a soutenu l’enseignant par la suite.

Parmi les entreprises investies dans le projet, on y compte plusieurs membres du monde industriel charlevoisien. Entre autres, Produits forestiers Résolu et Simard Suspensions contribue en assignant certains de leurs employés à titre de mentors. Le groupe Océan sera bientôt contacté par la délégation étudiante.

Il s’agit par la même occasion d’une opportunité de faire connaître des métiers moins connus aux jeunes. « Les jeunes apprennent ce que  fait un ingénieur, un technicien. Ce sont tous des emplois qui sont en pénurie de main-d’œuvre en ce moment. C’est donc complémentaire avec nos entreprises d’ici, qui investissent généreusement dans le projet, et on les en remercie », continue M. Maltais.

Anne-Sophie Marier et Gabrielle Pinard, étudiantes en secondaire 5, voient toutes les deux une occasion de parfaire leurs connaissances dans leur futur domaine d’études, les sciences naturelles et en gestion d’entreprise.  « Ça peut nous apprendre tellement de choses. Même si l’on ne se passionne pas par la robotique, on peut mettre à profit nos connaissances en ingénierie et en marketing. Le projet, c’est vraiment comme si on gérait une mini-entreprise. On doit monter un plan marketing et un plan de commandites. En plus, les partenaires nous feront visiter leurs usines, nous montrer comment sont construites certaines pièces. Nous aurons aussi des cours en soudure, c’est passionnant », ont-elles finalement ajouté à l’unisson.

 

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