Article sur la fermeture de petites municipalités : la Chambre de commerce s’inquiète
Photo d’archives
Dans un communiqué remis aux médias, la Chambre de commerce de Charlevoix fait part de ses inquiétudes quant aux répercussions négatives de l’article « Vieillissement de la population : plusieurs municipalités en fort danger de fermeture » de la journaliste Diane Tremblay, publié dimanche dans le Journal de Québec.
L’article basé sur une analyse de Pierre Bernier, président de la firme de consultants Groupe Ambition, qui a scruté l’Indice de vitalité économique 2016 produit par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) en arrive à la conclusion que 200 municipalités sont fortement à risque de fermer d’ici 2025, dont Baie-Sainte-Catherine et Saint-Siméon.
Selon la Chambre de commerce de Charlevoix, « cet article alarmiste de portée nationale, est susceptible de miner la confiance d’investisseurs extérieurs qui souhaiteraient s’installer dans les régions pour démarrer ou reprendre une entreprise existante », est-il écrit dans le communiqué.
Pour contrer cela, la Chambre préconise de multiplier les communications tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la région afin de démontrer sa vitalité en mettant l’emphase sur les retombées positives des nouveaux investissements.
La Chambre conseille aussi aux municipalités de faire appel à un agent de développement économique afin de multiplier les démarches pour attirer de nouveaux entrepreneurs.
Un grand doute
La Chambre de commerce met en doute la validité des conclusions de M. Bernier. « L’extrapolation des données de l’étude qui amène monsieur Bernier à prédire la fermeture de certaines municipalités ne tient pas compte de leur proactivité ni de l’importance stratégique de leur position géographique. Plusieurs facteurs sont ignorés et faussent le résultat », soutient Raphaël Dubois, président de la Chambre de commerce de Charlevoix.
En parlant de situation géographique stratégique, la Chambre rappelle que Baie-Sainte-Catherine et Saint-Siméon « sont directement traversés par la 138, seule route qui relie Québec à la Côte-Nord. Il s’agit également d’un des axes privilégiés pour atteindre le Saguenay. Finalement, la traverse Saint-Siméon/Rivière-du-Loup permet de relier Charlevoix à la Rive-Sud en bateau pendant plus de la moitié de l’année, ce qui en fait un important carrefour de transport, et ce, tant pour les marchandises que pour les touristes », est-il mentionné dans le communiqué.
Finalement, la Chambre de commerce se veut rassurante en affirmant qu’il existe des solutions beaucoup moins drastiques que celles de fermer des villages, comme regrouper des services ou encore fusionner des municipalités.
