Une biscuiterie à L’Isle-aux-Coudres

Après les pommiers, les poiriers et les pruniers, la Cidrerie et les Vergers Pedneault cultive désormais une nouvelle essence d’arbres, le biscuitier. Bienvenue «Aux fruits du Biscuitier».

Éric Desgagnés et sa fille Ann-Élisabeth devant la nouvelle biscuiterie de la Cidrerie des Vergers Pedneault « Aux fruits du Biscuitier ». 

L’établissement a pignon sur rue devant le bâtiment principal de la Cidrerie et Vergers Pedneault à L’Isle-aux-Coudres. Son concept de vente est basé sur sa proximité avec le traversier. «Comme on est la dernière station avant le traversier, on n’a pas le choix d’être efficace. Les gens arrêteront prendre un petit quelque chose avant de prendre le bateau et ne veulent pas le rater. La rapidité du service est évidemment primordiale alors j’ai fait mes choix de machines en conséquence. Par exemple, pour la machine à café, il fallait que je puisse faire couler le café en moins d’une minute», explique le copropriétaire de la Cidrerie Pedneault, Éric Desgagnés. Pour la même raison, une deuxième caisse enregistreuse a été installée pour éviter les longues files d’attente.

Du café, plusieurs variétés de biscuits, des glaces et sorbets et des desserts maison comme des mille-feuilles ou des tartes seront proposés. Les fruits de la région et bien sûr ceux des vergers familiaux seront mis à profit. «On s’est concentré sur les gâteries sucrées pour finir les repas ou ramener un petit quelque chose de sucré en quittant l’Isle», précise Éric Desgagnés. La bâtisse et les équipements, dont une cuisine de près de 170 mètres carrés, ont nécessité des investissements de l’ordre de 500 000 $.
Le nom fait référence à un nouvel arbre qui serait cultivé par les Vergers Pedneault et dont les fruits seraient des biscuits.

Bien que la biscuiterie ait déjà commencé à opérer, son ouverture officielle est prévue pour le 20 juin approximativement. «Même si on est en préouverture et en période d’ajustement, ça va déjà très bien. Les gens de l’Isle et la timide clientèle touristique en ce début de saison arrêtent nous voir», commente le copropriétaire de l’entreprise.

Emmanuelle Godin et Audrey Dufour derrière le comptoir de présentation des biscuits, tartes et desserts de toutes sortes que propose la biscuiterie.

Collectes de fonds
Éric Desgagnés souhaitait trouver un autre marché que celui de la clientèle touristique et locale afin d’assurer la rentabilité de l’entreprise et garantir des heures de travail au personnel. D’où l’idée de mettre au point des boites de biscuits utilisées comme items de vente dans les collectes de fonds des organismes.
«Les gens pourraient vendre des produits d’ici plutôt que d’ailleurs. On pourrait même personnaliser les biscuits selon les demandes des clients», ajoute M. Desgagnés. Ce dernier vise même le marché régional ou provincial pour ce produit qui sera disponible bientôt.
Une idée du vieux continent
Cela fait quelques années déjà que l’idée d’ouvrir une biscuiterie trotte dans la tête d’Éric Desgagnés. «Ça vient d’un voyage en Europe, à Paris particulièrement, il y a six ou sept ans. Il y a beaucoup de biscuiterie là-bas. C’est dans leur mentalité et quand tu entres dans une de ces boutiques, tu es ébahi. Alors, en revenant du voyage, déjà, je me faisais des plans d’affaires dans ma tête», relate-t-il.
Biodégradable
Dans une société de plus en plus soucieuse de la responsabilité des entreprises face à l’environnement, il allait de soi de doter son établissement de produits biodégradables ou réutilisables en majeure partie. «Ça représente un investissement supplémentaire, mais c’est là que la société et le monde s’en vont alors on a décidé de prendre de l’avance et de le faire tout de suite», conclut Éric Desgagnés.