Campagne électorale: Le développement régional, le grand oublié

Par Lisianne Tremblay 12:00 PM - 26 septembre 2018
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Le préfet Sylvain Tremblay, et son conseil des maires appuient l’étude d’impact économique.

Ça y est les quatre candidates des principaux partis Caroline Simard (PLQ), Nathalie Leclerc (PQ), Jessica Crossan (QS) et Émilie Foster (CAQ) sont rendus au dernier droit de la campagne électorale. Certains maires ont constaté que le développement régional était peu présent dans la campagne électorale. Nous vous présentons leur analyse.
Le préfet de la MRC de Charlevoix-Est et maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay, est déçu que les candidates n’aient pas plus parler de la décentralisation et de la perte des soins de santé. « Il n’y a pas de sujets qui ont fait l’objet de grands débats, a-t-il constaté. Notre MRC a perdu beaucoup d’emplois ces dernières années, dont une masse salariale de huit millions $. Est-ce que les candidates peuvent dire ce qu’elles feraient pour nous redonner ce que nous avions il y a quatre ans ? C’est la même chose quant à notre offre de services en santé. Nos services se sont détériorés et nous avons beaucoup perdu en tant que région en raison de la création du CIUSSS. Maintenant, toutes les décisions se prennent à Québec. »
Le maire de Baie-Saint-Paul Jean Fortin abonde dans le même sens quant au développement régional même s’il considère que les candidates ont mené une bonne campagne. « Nous avons peu entendu parler de la place de notre MRC et de notre région. Nous ne savons pas vers quoi nous nous dirigeons. Je suis quand même satisfait d’avoir pu rencontrer les candidates et d’avoir pu leur parler de nos priorités. Je crois que les gens auront assez d’éléments pour se faire une idée claire. »
Claudette Simard, préfet de la MRC de Charlevoix et mairesse de Saint-Urbain est pour sa part très fière d’avoir eu une lutte féminine avec les quatre candidates des principaux partis. « C’est vraiment génial de voir quatre femmes s’engager pour la politique provinciale. Elles sont toutes agréables à côtoyer et la campagne s’est fait dans le respect. Les candidates ont démontré de l’ouverture envers nos différents projets. Je considère que les télécommunications sont un enjeu primordial pour notre région. Nous avons beaucoup entendu parler des centres urbains, mais il ne faut pas oublier que nous sommes très nombreux à habiter en région et que nous avons besoin d’être mieux encadré et plus soutenus dans nos projets. »
Quant à elle, la mairesse de Saint-Aimé-des-Lacs Claire Gagnon constate qu’il y a encore beaucoup d’indécis dans la population. « Cette année, contrairement aux autres élections, je trouve que les gens ne se prononcent pas. Le vote va se décider dans les derniers jours, c’est clair », affirme-t-elle. À propos de la campagne régionale, elle croit que les thèmes de l’environnement et de l’éducation n’ont pas assez abordés. Elle se réjouit que cinq femmes ont présenté leur candidature. « Je suis en faveur de l’équité entre les hommes et les femmes ont politiques. Lorsqu’elles sont présentes autour de la table, ça fait une différence », conclut-elle.
En terminant, le co-président de la Chambre de commerce de Charlevoix, Julien Dufour, considère que « les candidates ont fait un excellent travail et ont su faire connaître leurs objectifs et leurs programmes. Je crois que les électeurs auront toutes les données en main pour prendre une décision. Nous connaissions beaucoup Mme (Caroline) Simard, mais les autres candidates ont réussi à se faire connaître à leur tour grâce aussi à l’apport des médias. Le choix ne sera pas facile. »
Julien Dufour a d’ailleurs rappelé que les gens votaient à environ 85 % pour le parti et non pour les candidates. « J’ai discuté souvent de cela avec Michel Guimond qui s’était fait battre en 2011 en raison de la vague orange de Jack Layton alors qu’il était très aimé dans la région. C’est Jonathan Tremblay du NPD qui l’avait remporté. Le fait que Caroline Simard est gagné contre Pauline Marois alors qu’elle était première ministre démontre aussi que tout peut arriver le 1er octobre. »
 
 
 

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