Développements immobiliers dans Charlevoix : les élus y voient des opportunités à saisir

Par Jean-Sébastien Tremblay 2:48 PM - 23 avril 2018
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À Petite-Rivière-Saint-François, où de nombreux développements immobiliers voient le jour, ces derniers sont vus d’un bon œil par le conseil municipal en place. Les élus y voient l’opportunité d’augmenter l’achalandage au village, et ainsi bonifier l’offre de service pour les résidents usuels.
Interrogé au sujet des impacts des nombreux lotissements et constructions résidentielles sur son territoire, le maire Gérald Maltais a confié qu’il accueillait à bras ouverts ces nouveaux venus. « Nous sommes heureux de voir tous ces développements. Pour nous, c’est une opportunité à saisir », avance-t-il.
Pour le moment, les infrastructures en place fournissent à la demande. « Au moment où nous avons construit nos usines d’épuration des eaux, nous avions prévu le coup. Nous pouvons fournir amplement les nouveaux développements avec nos services d’égout et d’aqueducs existants », déclare-t-il. Cependant, à moyen ou long terme, il est possible que la municipalité doive se doter d’un camion incendie à échelle, tout dépendant la hauteur des bâtiments construits.
Le maire tient à rassurer la population quant au contrôle exercé sur les nouveaux promoteurs. « Chaque projet est soumis au comité consultatif en urbanisme. De plus, ils doivent respecter le plan d’implantation et d’intégration architecturale qui prévoit toutes sortes de balises », explique-t-il.
Au-delà de la hausse de la valeur foncière de la municipalité, M. Maltais croit que les nombreuses constructions seront bénéfiques à l’ensemble de la population. « C’est pour nous l’opportunité d’augmenter l’achalandage au village et d’augmenter les services » affirme-t-il. Pour ce dernier, des commerces tels qu’un dépanneur ou une station-service sera inévitablement plus facile à rentabiliser avec une hausse du nombre de passants.
Néanmoins, tout n’est pas gagné pour le maire Maltais. Il reconnaît que plusieurs développements sont en retrait du cœur de la municipalité. « Pour que le partenariat soit gagnant-gagnant, cette clientèle doit venir au village pour faire des affaires », déclare celui qui rencontre régulièrement les acteurs importants du milieu afin de s’assurer que toute sa population tire profit de la situation. « Il faut coordonner nos efforts. Nous voulons que les services soient offerts dans la municipalité, et non au Massif ou au Club Med », conclut-il à ce sujet.
Claudette Simard favorable aux développements immobiliers
Claudette Simard, préfète de la MRC de Charlevoix, reconnaît que la région vit présentement un essor majeur sur le plan de l’immobilier. « Les promoteurs font des analyses avant de s’installer. Ils croient en leur projet », affirme-t-elle.
Elle croit que les développements immobiliers luxueux n’ont pas de liens avec le déclin démographique dans Charlevoix. « Ce sont deux clientèles différentes. Nous désirons attirer de jeunes familles. Pour ce faire, il faut être plus attractifs », poursuit-elle. Elle constate que de nombreuses propriétés sont à vendre dans la région. « Pour attirer les jeunes à s’y installer, nous pourrions mettre en place des incitatifs à la rénovation », conclut-elle à ce sujet.

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