Sécurité incendie: des nuages à dissiper

Par Dave Kidd 3:05 PM - 14 novembre 2016
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La sécurité incendie demeure un sujet sensible dans la MRC de Charlevoix. Le dossier semble traverser une zone « nuageuse » surtout, depuis l’annonce de la possible étude portant sur des formes de regroupement, financée par le ministère de la Sécurité publique.  Le mot regroupement aurait fait sursauter des chefs et des membres des services si bien que la préfet Claudette Simard parle maintenant de « mise en commun d’achats et de formations » et le maire de la ville centre, Jean Fortin évoque « des ententes intermunicipales» .
Claudette Simard a beau avoir changé de terme elle n’est pas moins déterminée à faire réaliser l’étude pour « répondre aux questions ». Pour l’élue, c’est une première étape nécessaire pour « connaitre ce qui doit être amélioré sur le territoire ». La préfet rappelle aussi que l’étude n’est pas «un oui » à un regroupement puisque ce sont les conseils municipaux qui auront le dernier mot. « Le ministère ne forcera aucune fusion », certifie-t-elle.
Le maire de Baie-Saint-Paul avoue que son conseil n’a pas encore « arrêté sa position » sur le sujet. Jean Fortin avoue toutefois qu’il serait surprenant que sa ville accepte de céder la gestion de son service incendie. « Je suis ouvert aux ententes avec d’autres municipalités », dit-il en ajoutant que celle avec Saint-Urbain devrait être officiellement signée d’ici la fin de l’année.
Jean Fortin avance que le service incendie de Baie-Saint-Paul a fait des efforts dans le passé et se retrouve bien placé pour être au centre des ententes futures, le cas échéant. « Je pense que les ententes intermunicipales sont la base. Ensuite, on verra », conclut-il.
Sur le plan administratif, la directrice générale de la MRC de Charlevoix a retenu trois modèles susceptibles de s’appliquer. « La délégation de la compétence à la MRC, la création d’une régie intermunicipale et des ententes municipales sont les scénarios qui seront approfondis», énumère Karine Horvath. Elle ajoute « qu’il n’y a pas de date butoir pour retenir une option pas plus qu’il y a de municipalités au bord du gouffre en matière de sécurité incendie ».
La directrice générale de la MRC a aussi clairement indiqué que le consultant qui sera éventuellement embauché pour réaliser l’étude « n’aura pas le mandat de faire une fusion. Il devra analyser une mise en commun d’activités et de services et les difficultés rencontrées par certaines municipalités concernant la formation et les équipements par exemple », soutient aussi Karine Horvath.
Aux dernières nouvelles, le ministère de la Sécurité publique n’avait pas encore précisé les modalités pour obtenir le financement pour la réalisation d’une étude sur le regroupement des services incendie.

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