Une Charlevoisienne fait la Une!

 
Karine Desbiens, originaire de Saint-Siméon, mais domiciliée depuis 6 ans à Chibougamau, relève un nouveau défi. Il y a quelques semaines, elle s’est portée acquéreuse de deux publications jusqu’ici propriété de TC Médias, soit l’hebdomadaire La Sentinelle et le mensuel Le Jamésien. Dans un monde médiatique en plein bouleversement, qu’est ce qui fait courir Karine Desbiens?
Par Émélie Bernier
« Quand je suis venue dans le nord, j’avais d’abord besoin de m’évader.  Je cherchais la place la plus loin au monde. Je suis arrivée ici et ils avaient besoin d’un journaliste à la Sentinelle de Chibougamau et Chapais et au Jamésien, qui couvre la Baie-James », résume la jeune femme. Avant de s’exiler en Jamésie, Karine Desbiens a étudié au CECC en arts et lettres, profil langage et médias. « Une beau programme », se souvient-elle. Elle a aussi été à l’Université en Communications et rédaction. «J’ai travaillé pour le Plein-Jour, ici dans Charlevoix, et dans les médias à Québec », explique-t-elle.
C’est au retour d’un voyage en Argentine qu’elle décide de quitter Québec pour Chibougamau. D’abord journaliste, elle prend rapidement du galon jusqu’à devenir éditrice des deux journaux. De là à acquérir les journaux, il y a un grand pas, que peu auraient choisi de franchir. «Il y a quelques mois, je commençais à trouver que je manquais de défis. C’est là TC  Médias m’ont proposé d’acheter les journaux. J’ai accepté d’emblée! C’est un défi qui me ressemble. Aujourd’hui, peu de gens achètent des journaux… », rigole-t-elle.
Encore liée à TC Médias pour quelques mois, elle apprécie le support que le géant de l’information lui accorde. «J’ai une bonne collaboration avec eux.  C’est impressionnant de « dealer » avec une multinationale, mais ils m’accompagnent », indique Mme Desbiens.  6 employés à temps plein, en plus des collaborateurs occasionnels, composent son équipe. Mais ce chiffre pourrait se gonfler lorsque le graphisme et le montage des journaux sera rapatrié. «L’ancienne équipe de TC travaille encore sur le montage et le graphisme, mais quand ce sera terminé, je voudrais travailler avec des locaux. Outre mon but personnel et professionnel, j’ai aussi l’objectif de travailler avec les gens de la place, que ce soit des journaux qui leur ressemble », explique la nouvelle propriétaire.
Le journal La Sentinelle est un hebdomadaire dont 3000 copies sont vendues chaque semaine de porte à porte par des camelots. Le Jamésien  est pour sa part un mensuel distribué gratuitement jusque qui dans les communautés autochtones du territoire. Il est tiré à 10 000 exemplaires.
Carburant aux projets, Karine Desbiens n’entend pas s’arrêter là. « J’ai aussi des projets pour Charlevoix. J’ai acquis l’ancien restaurant Le Tire Bouchon… et ça mijote! », conclut la Charlevoisienne de cœur.
 
Karine Desbiens a le vent dans les voiles et beaucoup d’ambition pour ses deux nouveaux projets.