50 ans de la Fédération des producteurs de porcs du Québec: La passion des cochons!

Par Emelie Bernier 1:12 AM - 9 août 2016
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Samantha Bergeron

Samantha Bergeron est de ces rares jeunes qui n’ont pas eu besoin des conseils d’un orienteur quand est venu le temps de faire un choix de carrière! Élevée sur une ferme porcine, elle a su très tôt que c’est ce qu’elle ferait de sa vie. Dans le cadre des 50 ans de la Fédération des producteurs de porcs du Québec, entretien avec une jeune agricultrice qui voit grand!
Par Émélie Bernier
« J’ai toujours aimé être sur la ferme! Je ne me suis jamais posé la question sur ce que je voulais faire plus tard, je n’ai jamais eu de doutes. Je suis allée suivre un cours pour perfectionner le côté gestion, parce que le côté production, j’ai grandi dedans », explique la jeune femme.
La ferme familiale, la Ferme Martinière, est située à Saint-Hilarion. Elle compte 412 femelles, dont environ 350 ayant le potentiel d’être en gestation, 75 cages de mise bas et plusieurs cochettes, de futurs mamans! 1200 porcelets sont en pouponnière à la ferme et dans des parcs d’engraissement loués à forfait avec la Coopérative Agrivoix.
Samantha, qui a complété sa formation en gestion et exploitation d’une entreprise agricole utilisera bientôt la subvention offerte aux finissants par la Financière agricole. Pour ce faire, elle devra obtenir 20% des parts de l’entreprise familiale, ce qui devrait se concrétiser bientôt. La subvention lui permettra de mener à bien un projet d’expansion. «Le projet sera réalisée l’an prochain. On veut, plutôt que de louer des parcs d’engraissement, en construire 1 pour un total de 1200 porcs. C’est rare dans Charlevoix, des bâtiments qui se construisent, mais quand tu gères bien, il y a moyen de prendre de l’expansion», explique-t-elle avec fierté. Elle aime suivre le conseil principal de son père. « La règle d’or, c’est de se garder un coussin, de choisir tes investissements judicieusement et de prévenir l’imprévisible! », rigole-t-elle.
L’entreprise familiale est membre de la Fédération des producteurs de porcs du Québec, qui veille à ce que les normes et règles d’exploitation soient respectées. «Théoriquement, on n’a pas le choix d’être membres, car notre porc ne sera pas reconnu, mais c’est parfait. Ils s’assurent qu’on respecte les normes de bien-être animal, les normes environnementales, que la cohabitation avec la communauté aille bien, que la viande soit de qualité, entre autres. Ce sont aussi des éleveurs de porcs et ils viennent une fois par année faire des validations. Ils posent des questions très précises, surveillent nos pratiques », explique Samantha Bergeron. 70% de la viande de porc produite à la ferme est exporté au États-Unis, en Russie et en Chine.
La jeune femme trouve le temps de s’impliquer auprès de ses pairs. Elle est secrétaire de la Relève agricole de Charlevoix et de celle de la Capitale-Nationale-Côte Nord.
« La relève locale de Charlevoix, ce sont des jeunes qui se soutiennent. Ça arrive que des jeunes aient des projets. Ils viennent nous voir, on se donne des conseils. Il y a plein de portes ouvertes et il ne faut pas hésiter à les prendre. On fait des moyens de financement pour rembourser une partie des frais de formation de nos membres. Il y a toutes sortes de choses qu’on peut faire. A la Capitale-Nationale-Côte-Nord, c’est un peu différent. Si on a des cas où on a besoin de parler, l’UPA nous réfère une ressource. Ça arrive qu’il y ait des conflits, par exemple dans les transferts de ferme, et ça nous donne un bon coup de pouce. Ils sont davantage impliqués dans des dossiers comme les terres des Sœurs de la Charité, par exemple. Quoi qu’il en soit, ça crée un réseau, on partage nos expériences et on s’entraide et c’est le principal bénéfice! », de conclure Samantha Bergeron, déterminée à faire sa vie sur sa ferme et à y élever ses enfants qui, peut-être, auront comme elle la piqûre de l’agriculture!

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