CAMÉRAMAGE Imaginaire – Témoignages – Traditions aux Moulins de l’Isle-aux- Coudres: l’Isle de l'intérieur

Par Emelie Bernier 11 juillet 2016
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Jimmy Perron

Emelie Bernier

L’exposition permanente consacrée à la trilogie de l’Isle-aux-Coudres et campé à l’étage du bâtiment d’accueil des Moulins de l’Isle-aux-Coudres accueille depuis peu une nouvelle escale, celle de Caméramage.

Le canot à glace, la mi-carême, la pêche aux marsouins et autres particularités culturelles de la petite île y sont présentées de façon à la fois didactique et poétique, grâce notamment aux interventions de trois interlocuteurs privilégiés : le jeune comédien José Dufour, le regretté « archiviste de l’Isle » Donald Dufour et la vénérable Marie-Louise Dufour. Chacun y va de ses commentaires et de ses souvenirs, anecdotiques, sensibles ou lucides, en lien avec les thèmes exploités.

L’exposition est en fait une adaptation du court métrage réalisé en 2012 par le collectif Caméramage composé de Jimmy Perron, peintre insulaire, René Journault, cinéaste, et Simone D’Ambrosio, spécialiste en sonorisation et ambiance électro acoustique.

« C’est la 3e mouture. La première a été présentée au Musée de Charlevoix, notre premier lieu de diffusion, dans un concept davantage interactif.  La seconde,  au Musée d’art contemporain, était plutôt un objet artistique, un tableau mouvant, avec une application interactive pour entendre le son. Ici, c’est un résumé du résumé, on va chercher l’essentiel», explique René Journault.

« C’est un projet qui est malléable. La forme qu’on lui a donné ici, c’est davantage pédagogique. Ce qui est bien avec Caméramage, c’est que c’est un «work in progress».  Le plus intéressant, pour la suite, ce serait de faire des projets similaires, mais ailleurs, dans une autre région, dans n’importe quel endroit dans le monde. En fait, on montre l’histoire, mais de façon ludique et créative », explique le peintre Jimmy Perron, dont les tableaux traversent l’objet vidéo.

Simone d’Ambrosio a dû retravailler la trame sonore, afin de lui conférer l’intimité adéquate. «Nous avions fait des choses plus immersives avant. La façon dont le son a été travaillé le son pour cette évolution a été en pensant a l’intimité des gens avec le propos, le projet », indique-t-il.

Le projet pourrait voyager, puisqu’un dossier a été soumis à un festival en Italie. 

À l’objet audio visuel s’ajoutent des artéfacts provenant de la collection Yolande Simard et Pierre Perrault complètent la proposition. L’installation est permanente.

Yolande Simard-Perrault, veuve de Pierre Perrault, a prêté quelques objets qui ont été intégrés à l’installation. 

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