Pourquoi une coupe à blanc à Saint-Fidèle?

Par Eric Maltais 3 juin 2016
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Pour Guillaume Paré, directeur Groupement forestier, la coupe à blanc effectuée dans le secteur de Saint-Fidèle se voulait une opération choc inévitable, considérant l’état des arbres, mais qui sera  difficilement repérable lorsque le feuillage aura fait son apparition, même si les opérations ont été effectuées sur plus d’une longueur d’un kilomètre.

« L’aménagement varie d’une forêt à l’autre. Elles ont différentes caractéristiques et présentent un stade de vie différent », analyse l’ingénieur forestier. Sur les propriétés de la Ville de La Malbaie, l’objectif demeure de planifier son développement de façon à pouvoir exercer des activités de façon continue, assurant ainsi une certaine récurrence dans la rentabilité des opérations. Ces actions permettent de générer des revenus pour les entrepreneurs et aussi pour la Ville. Les coupes à blanc sont effectuées seulement lorsqu’un espace est négligé et se retrouve en perdition avec un pourcentage élevé d’arbre mort ne servant qu’à des fins écologiques. Il faudra par après une dizaine d’années pour relancer la flore.

Des activités de plantation seront effectuées en fin de saison à Saint-Fidèle, puis des travaux de sylviculture seront effectués une dizaine d’années plus tard. À ce moment, la ressource résineuse planté en 2016 se retrouvera directement en compétition avec la repousse naturelle et la présence des essences de feuillus comme le tremble et le bouleau. Ces dernières seront éliminées, à moins de se retrouver dans un trou où il ne se pousse aucun résineux. La préférence est accordée sur les terres de La Malbaie aux pins gris, aux sapins et aux épinettes. Dans un monde idéal, les forêts sont pensées de façon à produire à partir de la 15e année pour un retour de production en usine avec les éclaircies pré-commerciales. Entre 25 et 30% de la ressource prendre la direction de l’usine. Puis vers la 30e année pour créer de l’espace additionnel, considérant l’évolution de la plantation, des travaux complémentaires seront menées. Pour des bois francs, l’arbre atteint sa maturité vers 50 ans.

Questionné à savoir qui prenait la décision d’y aller d’une coupe à blanc, M. Paré soutient que cette action  relève d’une réflexion faite par les experts du Groupement forestier, en relation avec  l’ingénieur Hugo Simard, de la Ville de La Malbaie, sous la recommandation de Stéphane Charest, consultant de la MRC de Charlevoix-Est, ingénieurs forestier.

La Ville, à la demande du maire Michel Couturier, oblige le Groupement à vendre les billes de bois de résineux à l’usine de Produits forestiers Résolu de Saint-Hilarion. « Nous pourrions obtenir de meilleur prix ailleurs mais il est important pour les élus que l’emploi se crée dans Charlevoix », nous a confié M. Paré, heureux que la forêt ait été recentré au cœur des priorités de l’actuel conseil municipal.