Aux paroissiens de sauver leur église

Par Eric Maltais 2 mars 2016
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Avec un déficit accumulé de plus de 62 000 $ au cours des 3 dernières années et une situation qui laisse anticiper un manque à gagner de 30 000$ pour 2016, les administrateurs de la paroisse de La Malbaie invitent les fidèles à la rencontre capitale du 10 mars afin de définir les orientations et de prendre les décisions quant à l’avenir de leur église.

Devant la forte probabilité de se retrouver en défaut de paiement pour les salaires des employés et les fournisseurs, le conseil de fabrique a dû recourir à une marge de crédit de l’ordre de 50 000$ afin de rencontrer ses obligations financières en ce début d’année, dans l’attente de revenus anticipés des différentes sources. « Tous les membres de la collectivité doivent se sentir interpelés si les services offerts à l’église Saint-Étienne sont importants pour eux. Un sérieux coup de barre doit être donné pour redresser les finances de la paroisse », soutiennent en chœur Gaétan Audet, secrétaire et père Emerson De Leon, président du conseil.

Depuis trois mois, des feuillets d’informations ont été donnés aux chrétiens aux offices religieux afin de sensibiliser les paroissiens, mais en vain. La rencontre de jeudi à 19 h à l’église de la rue Saint-Étienne permettra donc de faire le point sur cette triste réalité. « Les options sont peu nombreuses. Il y a les options de la fermeture, de la vente du presbytère ou encore une diminution des services », explique père Emerson De Leon.

La situation perdure depuis 2011. De généreux dons avaient permis une meilleure année en 2012 et le tirage d’un véhicule avait stabilisé les finances en 2014, en plus de revenus inespérés de frais de stationnement pour des travaux à l’hôpital. Mais les dépenses récurrentes comme l’électricité, les frais d’entretien, les salaires, les contributions diocésaines et autres subissent des hausses qui font en sorte que, même si les contributions des fidèles sont généreuses, elles ne peuvent supporter l’ensemble de l’œuvre et compenser la perte des disciples qui ont quitté le temple religieux.

La Malbaie est la paroisse qui compte le plus de baptisés (6000). La problématique rejoindra bientôt la majorité des paroisses de l’est de Charlevoix, mis à part Saint-Siméon et Saint-Aimé-des-Lacs, des communautés en bonne santé financière, et Sainte-Agnès, dont l’église est considérée comme site patrimonial. À Clermont, la vente à la Ville avec un réaménagement de l’église permettra une cohabitation cohérente.

Questionné sur le fait que toutes les paroisses seraient réunies sous une seule entité à partir 1er janvier 2017, père Emerson de Leon a avoué que plusieurs conseils auraient des décisions difficiles à prendre cette année. Aux fidèles de se présenter nombreux et d’apporter des solutions pour prendre les bonnes décisions…

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