Denis Simard prend sa retraite après 43 ans de service

Par Dave Kidd 8 Décembre 2015
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L’agent Denis Simard prend sa retraite. Il aura 65 ans dans quelques semaines. Les 43 dernières années, il les a passées dans une autopatrouille. Le policier a vu son travail changer, mais il n’a jamais arrêté de parler aux citoyens. La base de son travail.

Denis Simard a été policier dans les défuntes sûretés municipales de Clermont et de La Malbaie avant de joindre la SQ il y a 13 ans. « J’ai toujours été près des gens. J’arrivais sur une intervention et les gens me connaissaient. C’est comme ça dans les petits milieux. Un ancien commandant de la SQ m’avait dit lors de l’intégration “Sortez du char et parlez avec les citoyens”. C’est exactement ça que j’ai fait pendant toute ma carrière », affirme le policier.

La Sûreté du Québec perd un policier qui préférait la discussion à la répression. « Connaître le monde facilite le travail. Je me souviens d’une intervention. J’entre dans la maison. Les gens commencent à parler entre eux. Je n’ai même pas ouvert la bouche et tout est rentré dans l’ordre! »,  dit-il.

Denis Simard et son « dernier boss », le lieutenant Benoit Morin.

Il a travaillé sous les ordres de plusieurs directeurs et lieutenants. « Ça fini bien avec le lieutenant Morin, dit-il en riant. J’ai connu l’époque où la grandeur et le poids étaient des critères d’embauche. J’ai connu les années où les policiers répondaient aux appels dans les autopatrouilles. J’ai aussi vu les femmes intégrer la police. Les jeunes policiers qui commencent leur carrière ici sont à la meilleure école possible. Ils apprennent à communiquer avec la population. En partant d’ici, ils sont prêts à travailler n’importe où au Québec », croit le nouveau retraité.

Les sergents Jean Méthot et Stéphane Grenier, les agents Martin Gingras et Jean-Luc Turcotte avec Denis Simard.

Denis Simard était prêt à prendre sa retraite. « Ma vie ce n’était pas que la police, mais aider c’est très valorisant », dit celui qui a aussi été pompier à Clermont durant les années où il patrouillait les rues de cette ville.

Denis Simard a fini sa carrière, aujourd’hui, par une visite au quartier général de Québec. Il est allé remettre son arme de service et saluer le commandant du district. « J’ai salué les préposés aux télécommunications  qui facilitent grandement notre travail », dit-il aussi.

Grand amateur de chasse et de pêche, le contact avec le public risque de lui manquer un peu. Denis Simard ne passera pas le reste de sa vie dans les bois, il va en sortir pour continuer à jaser avec son monde.

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