Plus de 1500 syndiqués dans la rue

Par Eric Maltais 28 octobre 2015
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Professeurs du primaire, du secondaire et du collégial, employés de soutien, des services de garde, infirmiers et infirmières, fonctionnaires des ministères provinciaux, travailleurs de la voirie, de la justice, bref, plus de 1500 travailleurs syndiqués de diverses centrales oeuvrant dans la fonction publique québécoise sont sortis dans les rues aux quatre coins de Charlevoix pour manifester, ce mardi, leur mécontentement dans le déroulement des négociations de leurs conventions collectives.

Partout, les membres rappellent que le gouvernement Couillard doit revoir sa position et investir dans ses employés, qu’il est faux de penser qu’un gel des salaires et une baisse des conditions de travail permettront de mieux servir la population qui paie pour cette desserte de services, que le choix est politique d’abord.

Pour Mario Beauchemin, vice-président de la CSQ, présent devant la polyvalente Saint-Aubin, « il faut mettre de la pression à la table centrale des négociations, où il est question des salaires et de la retraite ». Selon lui, il y a aussi des disparités régionales, comme la volonté du gouvernement de couper 8% sur la Côte-Nord. Cette journée servira, selon eux, à faire avancer un pion sur l’échiquier de la négociation.

Dans Charlevoix plus spécifiquement, la problématique des petites écoles et des services aux élèves est bien réelle en éducation. « Nulle part ailleurs, il y a des élèves de la maternelle en classe multiple avec des premières années. Oui, les classes à niveaux multiples deviennent un problème et il faut s’en préoccuper », soutient Damien Lapointe, en entrevue lors de la manifestation. Toute la question des spécialistes est aussi préoccupante car c’est la première place où la direction coupe.

Questionné à savoir si ces moyens de pression permettaient de faire progresser la cause, M. Beauchemin confesse que le message qu’ils reçoivent de leurs négociateurs est qu’ils voient une ouverture du gouvernement, même si rien ne semble avoir évolué depuis deux semaines.

« On a voté parmi les plus forts pourcentages de grève au Québec à 87% dans Charlevoix. C’est un signe qu’on en peut plus. On ne se bat pas juste contre les compressions et les mesures d’austérité. On veut que la population ait les services qu’elle mérite », a soutenu M. Lapointe.

« C’est exceptionnel de voir un tel mouvement, ça fait dix ans qu’on n’a pas exercé ce droit et nous avons beaucoup de jeunes qui n’ont jamais vécu ces situations. Dans les années 1970, 1976 et 1979, nous sommes allés chercher des augmentations jusqu’à 14.5%. Le gouvernement fait des choix politiques et budgétaires. Nous, on veut que les choix se fassent en fonction des services à dispenser, soutient M. Beauchemin. Nos journées de grève sont légales et justifiées ».

Damien Lapointe conclut : « On espère que nos journées vont faire qu’il va se passer de quoi. Nos membres ont accepté de faire ce mouvement sans recevoir d’allocations. C’est un  signe qu’ils sont vraiment décidés à faire changer les choses, qu’ils ne sont plus capables de continuer dans les conditions actuelles. Nos prochaines actions seront les 12 et 13 novembre ».

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