La députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré confirme que des promoteurs seraient intéressés à rependre l’usine de Produits forestiers Résolu (PFR), de Saint-Hilarion, si la compagnie décidait de s’en départir.
Caroline Simard précise « qu’il s’agit de « promoteurs crédibles ». La députée ne dit pas qu’elle souhaite une vente. Pour elle, l’important est « que l’usine demeure en opération et procure du travail ».
Chez Produits forestiers Résolu, on se dit prêt à rencontrer ces promoteurs. Le porte-parole, Karl Blackburn, mentionne cependant que « la question de l’approvisionnement en bois demeure un élément qui pourrait en fin de compte repousser de futurs acquéreurs ». Il a aussi indiqué que toutes les options possibles sont étudiées pour augmenter la production à cette usine. « Du bois, il y en a, mais pas toujours à des prix compétitifs », précise-t-il.
Ce n’est pas la première fois que des promoteurs montrent de l’intéret pour l’usine.
La députée a aussi révélé des chiffres concernant l’approvisionnement en bois. Selon elle, PFR « n’a acheté que 5% des 213 700 mètres cubes aux enchères depuis 2103. Caroline Simard avance aussi que l’entreprise n’a pas encore acheté la totalité des 25 000 mètres cubes qu’elle doit acquérir des producteurs privés comme elle doit le faire selon les termes de son contrat d’ approvisionnement sur les terres publiques. « Il n’y a pas de raisons que l’usine cesse ses opérations puisqu’il y a du bois. Je veux que les travailleurs, qui sont pris otage, et la population sachent la vérité », dit-elle.
Karl Blackburn a mentionné que les 20 000 mètres cubes, dont parle la députée, seront achetés. Il a aussi précisé « que la compagnie ne fait pas la fine bouche et n’est pas de mauvaise foi. On ne roulera pas à perte. On fait des efforts, mais les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous », a confié le porte-parole de PFR en parlant du marché du bois.
L’usine de Saint-Hilarion doit arrêter temporairement à la fin décembre et reprise à l’été. Plus de 80 travailleurs (42 dans l’usine et 46 en forêt) sont directement touchés par cet arrêt de production. L’avis de licenciement collectif a d’ailleurs été signifié.
