Le président Taft de retour à Pointe-au-Pic

Par Eric Maltais 2 septembre 2015
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Des membres de la communauté anglophone et certains descendants américains de l’ex 27e président des États-Unis, William Howard Taft, ont accepté l’invitation de Ville de La Malbaie lors de l’inauguration, la semaine dernière, de la Côte Taft, soit une section de la rue Richelieu où habitait le célèbre personnage.

Pour marquer à jamais l’histoire, une plaque commémorative a été installée devant l’entrée de la célèbre résidence, incendiée au début des années 1950, puis reconstruite. Prenant la parole, Peter Taft, le petit-fils du plus célèbre ambassadeur de Pointe-au-Pic, n’a pas manqué de souligner l’attachement de toute la famille à la région de Charlevoix, son profond amour envers la communauté de La Malbaie.

« Ça faisait longtemps que la Société d’histoire le réclamait, c’est un juste retour des choses. Nous avons participé avec un grand plaisir à ce projet. Il faut se rappeler qu’à cette époque, 95% des touristes venant ici étaient des Américains. Ils ont fortement contribué à notre développement économique et touristique. Aujourd’hui, il n’y a pas plus de 5% de la clientèle américaine. C’est tout un changement, d’où l’importance de rappeler ce fait dans l’histoire », a souligné Serge Gauthier, de la Société d’histoire de Charlevoix.

« Leur présence ici confirme l’attachement de la famille pour La Malbaie. C’est l’amorce du développement touristique, aussi une implication dans le Club de golf Murray Bay, dans l’église et le château Murray. Ils ont contribué à faire de nous une destination incontournable et nous faire prendre conscience de l’importance de nos résidents d’été. Nous sommes fiers de renouer avec un passé riche qui nous a fait rayonner  à travers le Québec et les États-Unis » a confié le conseiller du secteur, Roland Martel.

Pour Michel Couturier, maire de La Malbaie, le fait de redonner à la rue Richelieu un espace pour la Côte Taft démontre l’importance de la communauté anglophone pour La Malbaie : « C’est un moment très important. Nos convictions nous amènent à vouloir développer notre niveau patrimonial et culturel. Peu de municipalités ont cette fibre au Québec. Ils ont 100 ans d’histoire à nous raconter et bien souvent ils savent des choses mieux que nous. Il faut recréer des liens et travailler ensemble pour promouvoir notre ville », a-t-il dit, tout en faisant référence aux nombreuses propriétés de grande valeur en vente sur la rue des Falaises.

« Il faut inviter de nouvelles générations à venir nous trouver. Il faut qu’ils comprennent qu’il y a une ouverture de la part de notre communauté », a-t-il confié, avant le dévoilement officiel.

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