Lise Therrien, présidente du Syndicat du personnel professionnel des commissions scolaires de la région de Québec (SPPREQ), appuyée par des employés retraités, lance un cri d’alarme afin que le plan des effectifs ne soit pas entériné lors de la prochaine assemblée du Conseil des commissaires de la Commission scolaire de Charlevoix, ce mardi.
En entrevue téléphonique, Mme Therrien confirme que, partout au Québec, les directions coupent dans le seul service inscrit dans la loi et le plus malmené, celui de l’Animation à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire (AVSEC).
Gisèle Lebeau, animatrice retraitée de l’école Le Plateau de La Malbaie, qui participe aussi à l’appel, abonde dans le même sens : « Il faut le dire à la population, alerter les parents qui ne le savent pas. La CS coupe dans les services aux élèves. Depuis trois ans, trois postes d’employés partis à la retraite ont été coupés. Si le plan est accepté, il restera une animatrice pour 17 écoles, dont 14 au primaire. Oui, on offre un service, mais quel service », questionne Mme Lebeau.
Elle ajoute : «Je suis allée faire du bénévolat dans une classe la semaine dernière et rapidement les personnes m’ont approchée pour parler. C’est dire qu’ils ont des besoins criants».
Bien au fait de l’actualité, Mme Lebeau poursuit : « J’ai entendu notre président Pierre Girard dire qu’il ne pouvait plus couper, qu’il demanderait au ministère de faire un déficit pour maintenir des écoles ouvertes. Pourquoi n’est-il pas prêt à faire un déficit pour maintenir des services aux élèves? Nous avons plusieurs écoles défavorisées, donc les jeunes ont besoin d’écoute. Il faut leur offrir ces services ».
Le choix
Questionné à savoir s’il serait préférable de fermer des écoles pour maintenir des services, Mme Lebeau préfère ne pas répondre à la question, tout comme à celle au niveau des postes administratifs.
À cet égard, pour une commission scolaire de 2919 élèves l’an prochain, Mme Therrien soutient qu’il s’agit d’une grosse structure administrative. «Il y aurait peut-être lieu d’analyser le regroupement de services avec d’autres commissions scolaires », conclut Mme Therrien, parce que l’élève doit rester au centre des préoccupations quant à la desserte de services. Somme toute pour elle, l’assemblée régulière, ce mardi au centre administratif, revêt une importance capitale.
AVSEC
Le service AVSEC amène le jeune à donner sens à sa vie, à reconnaître la dignité et la valeur des personnes, à construire une société plus harmonieuse et plus solidaire.
Cela signifie, au quotidien, accueillir les jeunes intimidés, leur redonner confiance, c’est aider celui qui a envie d’en finir avec la vie, accompagner ceux et celles qui ne trouvent pas leur place. Selon Mme Lebeau, c’est un laboratoire de vie où l’on expérimente l’engagement dans la communauté.
Hélène Martel, animatrice à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire, Francine Tremblay, enseignante, et Wilfrid Custeau, psychologue, tous trois à retraite, appuient le SPPREQ dans cette démarche.
