Négociations serrées au Fairmont Le Manoir Richelieu

19 mai 2015
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Les projecteurs sont de nouveau braqués sur le Fairmont Le Manoir Richelieu, de La Malbaie. Les négociations pour le renouvellement de la convention collective des 180 employés de la restauration et de la cuisine continuent avec en trame de fond des moyens de pression.

 

Les syndiqués, affiliés aux Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), sont sans contrat de travail depuis 5 mois. Le 28 avril, ils ont rejeté les offres patronales prévoyant des hausses salariales de 0,5 % par année pour les employés à pourboire et de 1 % par année pour les employés sans pourboire ainsi qu’une convention de sept ans. Ils ont aussi approuvé un mandat de grève.

Des moyens de pression sont maintenant en vigueur. Le code vestimentaire n’est plus respecté et les syndiqués portent des macarons. « Rien qui nuit au service à la clientèle », avance le syndicat dans un communiqué ajoutant « que ses membres expriment leur mécontentement et leur indignation devant le manque de respect et de considération qu’ils ressentent face aux agissements de leur employeur et devant la détérioration constante de leurs conditions de travail ».

 

Jean-Jacques Etcheberrigaray, directeur général du Fairmont Le Manoir Richelieu, explique que les présentes négociations « paveront la voie du futur. Il faut poser des actions pour assurer la pérennité de l’établissement. L’hôtel ne génère pas de profits », dit-il.

 

Il poursuit en indiquant que son objectif est de « protéger et de maintenir les emplois. Nous ne sommes pas sur une mine d’or. La situation financière est précaire », confie-t-il.

 

La masse salariale globale du plus grand hôtel de Charlevoix s’élève à 15 M $.

Le directeur général du Fairmont Le Manoir Richelieu croit à un  règlement négocié. « C’est à la table de négociations que ça se passe. Une grève ou un lock-out n’aideraient pas à faire progresser l’hôtel et indirectement les conditions de travail », affirme Jean-Jacques Etcheberrigaray.

Le syndicat demande à l’employeur « d’assouplir ses positions jugées abusives et de bonifier ses offres monétaires ». Les horaires d’été à la cuisine et l’ensemble des clauses à incidence monétaire, dont les salaires, sont des points en litige.

Louise Lefebvre, des TUACS, croit elle aussi qu’une entente peut résulter des négociations. « Des compromis sont possibles. On comprend les réalités d’un établissement dans une région touristique. Nos membres font leur part pour l’organisation du travail. L’objectif n’est pas de déclencher une grève », dit-elle.

Mardi, les partis ont repris les pourparlers. Rien n’a filtré avant la mise sous presse du journal. La suite, le cas échéant, sur notre site Internet charlevoixendirect.ca.

 

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