Le conseil d’administration du Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix a tenu jeudi sa 68e et dernière rencontre à vie. Celle-ci sonne le glas du Centre de santé et de services sociaux mis en place il y a 10 ans et qui sera remplacé dès le 1er avril par le Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS).
L’ultime séance a été l’occasion de dresser un bilan des 10 dernières années, marquées évidemment par le projet Santé Charlevoix, Bâtir ensemble et les importants travaux qui mèneront à la construction des nouveaux hôpitaux.
La présidente Diane Mailloux a adressé des remerciements sincères et émotifs à ses collègues assis à la table. « Je n’ai pas besoin de faire l’historique de ce que nous avons vécu depuis 5 ans. Nous avons fait un exercice difficile avec le dossier paraismique et le plan clinique. On n’est loin du développement, mais il fallait trouver le meilleur moyen de maintenir les services actuels. On a dû naviguer dans des eaux troubles et tourmentées, mais le c.a. a su se solidariser autour de son objectif de santé, autour de ses valeurs, de notre marque de commerce », a salué la présidente qui a toujours senti l’appui de ses membres. « Je n’aurais jamais été capable de traverser ses dernières années sans leur confiance et leur détermination à corriger nos services et pour tout Charlevoix sans égard à nos appartenances propres. J’ai apprécié votre sens éthique et sans faille », a-t-elle lancé.
Diane Mailloux Truchon a tenu à salué la direction du CSSS. Andrée Deschênes, la directrice générale de CSSS, a rendu la pareille à sa collègue. «C’est important d’avoir un c.a. engagé, présent, solide, et j’ai eu la chance d’avoir ce soutien. Ils ont été impliqués, ils ont suivi les dossiers, leur support et leurs conseil sont été très précieux », a-t-elle indiqué, avec un clin d’œil à « sa » présidente Diane Mailloux, toujours présente et disponible.
« Un c.a. son rôle est d’accompagner son organisation pour offrir la meilleure qualité possible de service à la population. (…). Le c.a. a toujours eu a cœur de maintenir la qualité des services et ça n’a pas nécessairement été toujours facile dans un contexte budgétaire difficile. À chaque année, le budget a été amputé de un peu plus de 1million. (…) Nous avions coupé partout où il fallait le faire, reste à voir ce qui se fera dans le futur », a commenté Mme Mailloux.
Elle déplore la « perte de démocratie » qu’implique la fin de ce conseil d’administration régional et souhaite ardemment que Charlevoix soit dûment représenté dans la nouvelle instance. Mme Mailloux n’exclut pas une éventuelle implication dans la nouvelle structure. « Je ne dis non. On va suivre de près le travail du CIUSSS. Quel sera mon rôle à moi? Je ne sais pas. Le comité des partenaires demeure, des gens vont continuer à suivre et la population va aussi continuer à s’intéresser à ce dossier. Rien n’est réglé, mais des intentions de candidature ont été envoyées. J’ai souvent sonné des sonnettes d’alarme bien avant d’être présidente, ça va demeurer dans mes gènes, mais pour l’instant, on ne sait pas comment tout ça va se déployer », précise-t-elle.
L’annonce officielle des travaux de l’hôpital de Baie-Saint-Paul est imminente. Diane Mailloux Truchon aurait aimé que celle-ci soit faite avant la fin de son mandat, mais elle se console. « Ce qui est important, c’est que le travail est terminée, que ça va se réaliser. Le projet à La Malbaie avance bien aussi. Ça va nécessiter beaucoup d’énergie, mais on est content de ce qui s’en vient », de conclure celle qui en est à ses derniers moments à titre de présidente.
