Le Mont-Grand-Fonds et le Massif s’associent

Par Gilles Fiset 19 mars 2015
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Du ski illimité en janvier dans les deux stations

Un moment historique pour Charlevoix avec la première entente entre les deux grandes stations de ski de la région afin de permettre un accès illimité aux deux stations pour les abonnés. Une offre dénuée d’intérêts économiques malgré un mois de février pénible.

Les deux stations de ski de la région, le Massif et le Mont-Grand-Fonds, offriront à leurs abonnés la possibilité de skier sur l’une ou l’autre des montagnes de façon illimitée du 4 au 31 janvier de la prochaine année. L’offre sera valable pour tous les types d’abonnements annuels confondus. « C’est une première initiative, on va voir comment les choses se passent », déclare Frédéric Sujobert, directeur général du Massif de Charlevoix, durant la conférence de presse annonçant l’association entre les deux stations le jeudi 19 mars.

C’est le directeur général du massif qui serait l’instigateur de ce rapprochement. « Ça fait longtemps que ça se parle, et un jour c’est arrivé, il y a deux semaines », raconte Alain Goulet, directeur du Mont-Grand-Fonds, en parlant de l’appel qu’il a reçu du directeur général du Massif. Un coup de téléphone auquel il a répondu avec empressement selon ses dires. « Quand le Massif appelle, c’est comme la reine des stations de ski qui te téléphone et tu dis oui, car c’est quand même la montagne la plus prisée de tout l’est du Canada », dit-il en avouant que l’appel l’a un peu surpris. « C’est surprenant de voir un groupe comme le massif vous tendre la main.  C’est comme si la reine d’Angleterre vous appelait. Le standard du Massif est international. C’est très flatteur de recevoir un appel comme ça », ajoute Alain Goulet.

Pour le directeur du Massif de Charlevoix, ce rapprochement va de soi. « Un rapprochement qui est naturel pour la région de Charlevoix, pour la complémentarité des domaines skiables ainsi que pour les activités que l’on peut offrir de part et d’autre », dit-il. « Mais c’est aussi naturel au niveau de l’industrie », ajoute-t-il. En effet, plusieurs stations actuellement se réunissent pour offrir des produits communs tels les Sommets du Saint-Laurent, une initiative qui allie le Massif, Stoneham et le mont Sainte-Anne.

Pas d’intérêts économiques malgré un mois de février épouvantable

La réunion de l’offre des deux stations ne serait pas une nécessité, mais une opportunité. « L’intérêt est de renforcer l’image de Charlevoix comme une région de choix pour la pratique du ski », explique Frédéric Sujobert. « C’est un petit plus qui ne nous rapportera rien ni à l’un ni à l’autre, si ce n’est que l’on fait un geste supplémentaire pour les gens qui nous font confiance », ajoute le directeur du Massif dont la station n’a pas eu un fort achalandage durant le mois de février. « La saison, globalement en termes de jour/ski, c’est une saison régulière, mis à part le mois de février qui a été très mauvais pour toutes les stations de ski au Québec », énonce le directeur général du massif en ajoutant que son équipe travaillait très fort actuellement pour atteindre le seuil de rentabilité.

Un laboratoire pour l’avenir

« Ce laboratoire va nous permettre de vérifier la migration entre les deux stations et après cela, on verra si le jeu en vaut la chandelle », affirme Alain Goulet qui, comme son homologue de Petite-Rivière-Saint-François, n’écarte pas la possibilité de bonifier l’offre de l’an prochain dans l’avenir si tout va bien.

 


 

 

 

 

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