Vers une nouvelle gouvernance régionale

Par Emelie Bernier 19 janvier 2015
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L’abolition des conférences régionales des élus (CRÉ) et le régime minceur imposé aux Centres locaux de développement laissent entrevoir un manque à gagner en matière de concertation régionale. Plusieurs souhaitent agir promptement afin d’éviter de laisser la place béante.

 

Jean Fortin,  président d’une CRÉ agonisante, est un de ceux qui tient à une concertation régionale forte. «Ce n’est pas tant la structure que le travail de concertation qu’il faut conserver, voir renforcer. Il faut qu’on puisse conserver notre collaboration», avance le maire de Baie-Saint-Paul. Des rencontres ont été orchestrées avec les préfets des deux MRC, le maire de La Malbaie, des gens de la CRÉ et de la communauté métropolitaine de Québec. « Le lien avec Québec, la ville de Québec et l’agglomération de Québec, est important je pense. Il faut renforcer nos liens. Il faut voir ça comme une opportunité pour qu’on ait une  place à part entière », insiste M. Fortin.

 

Si le préfet de la MRC de l’Est, Sylvain Tremblay, ne nie pas l’importance de Québec, il admet lorgner davantage du côté de l’Ile d’Orléans et de la Côte-de-Beaupré. «On a tout intérêt à travailler ensemble, car on partage une réalité historique, l’axe de la 138.  Selon moi, il faut travailler sur le démarchage et la promotion de la région Côte de Beaupré/Charlevoix, dans une démarche de discussion et de concertation régionale, avec un appareil beaucoup plus réduit », avance-t-il.

 

Le plus récent conseil d’administration de la CRÉ a été l’occasion d’adopter le plan de fermeture, mais aussi celle de mandater l’actuel directeur général afin « qu’il travaille régionalement sur une nouvelle gouvernance régionale gouvernance », précise M. Fortin. « Il y a plusieurs secteurs où nous avons des bases régionales intéressantes : l’économie sociale, la jeunesse, le tourisme, la forêt… Il faut qu’on prenne notre place, qu’on réinvente la gouvernance régionale», insiste le maire de Baie-Saint-Paul. La députée Caroline Simard confirme qu’il y a  « une volonté de redonner une gouvernance régionale », mais ne souhaite pas divulguer davantage de détails. « L’exemple du CLD en est un bon. Il faut recentrer les missions. Il faut voir la possibilité de garder l’expertise des agents de développements sur le terrain. Est-ce que des postes peuvent être partagés, des services mis en commun? Il faut se mobiliser», commente Mme Simard.

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