Plus d’un million de dollars en moins pour Charlevoix

6 novembre 2014
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Le pacte fiscal transitoire des municipalités amputera Charlevoix de plus d’un million de dollars, estime le préfet Sylvain Tremblay qui déplore l’impact en région de ces compressions.

« Avec le retour en moins de la TVQ dans les municipalités, l’anti-pollution imposé, les coupures dans les différents programmes pour les familles et les aînés ainsi que les 60 % de budget en moins de l’enveloppe des CLD, c’est plus d’un million de dollars que nous avons en moins dans Charlevoix. Tout mis ensemble, ça fait beaucoup », calcule le préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Sylvain Tremblay.

Le pacte fiscal temporaire est une pilule difficile à avaler en région. Dans les dernières heures, plusieurs maires de province, dont certains de Charlevoix, ont décrié l’entente signée par la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l’Union des municipalités de Québec (UMQ) avec le gouvernement québécois. Ce pacte temporaire d’un an, qui doit être suivi d’un nouveau contrat couvrant de 2016 à 2024, prévoit 300 millions de compressions en 2015 pour les municipalités québécoises ainsi que le transfert des budgets des CLD et des CRÉ aux MRC et aux municipalités.

« Les montants (coupés) sont plus petits dans les régions, mais c’est là que ça fait encore plus mal parce que nous n’avons pas la même assiette fiscale que les grandes villes », ajoute M. Tremblay, qualifiant « d’odieuse la façon dont (la FQM et l’UMQ) nous ont mis ça dans les dents ».

« Tout le monde a accepté de comprendre qu’il fallait couper. Mais d’un bout à l’autre, c’est dur à avaler », ajoute M. Tremblay qui croit que le président de la FQM,

Richard

Lehoux, aura fort à faire pour rallier les municipalités amères. M. Lehoux est d’ailleurs attendu par les élus municipaux le 11 novembre à Saint-Hilarion dans le cadre d’une tournée régionale.

Trois options à l’étude

Le conseil des maires de la MRC de Charlevoix-Est se réunira rapidement afin d’étudier trois scénarios suite aux nouvelles données imposées par Québec et notamment sur la question du budget du CLD, désormais dévolu à la MRC. « Il est possible de garder un organisme parallèle, comme le CLD, mais c’est clair que ça ne pourra plus être ce que c’était, compte tenu que le budget est réduit de 60 %. Nous étudierons aussi la possibilité que la MRC dirige ce budget de l’intérieur. Nous devrons alors déterminer la forme que ça prendra. Dans tous les cas, le conseil des maires doit établir ses priorités », expose M. Tremblay.

« Parce qu’on a moins d’argent, il faut se ramener. On s’en va de plus en plus vers un gouvernement régional. (…)Je ne suis pas contre le fait des’en aller vers un gouvernement régional, de définir nos objectifs et d’avoir un développement plus intégré, mais la chose que je trouve plate, c’est qu’on a encore moins d’argent dans les régions », conclu M. Tremblay.

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