La communauté des Frères du Sacré Cœur s’apprête à tourner une page de son histoire en cédant la gestion du site qu’elle possède aux Éboulements depuis 1947 à un OBNL charlevoisien qui maintiendra la vocation éducative des lieux et s’engage à maintenir l’intégrité des nombreux bâtiments et du vaste terrain.
Cette importante décision fait partie d’un vaste « processus de discernement » entamé en 2011 et visant à alléger le fardeau de la communauté.
« On s’est aperçu qu’on ne pouvait tout conserver et le Camp le Manoir faisait partie de ce questionnement, notamment en regard de la difficulté de renouveler le personnel permanent», résume le Frère Yves Granger, frère supérieur de la Communauté des Frères du Sacré Cœur. Dès l’automne dernier, la communauté a interpelé divers intervenants lors d’une rencontre en novembre afin d’évaluer la possibilité d’une prise en charge par le milieu. Le processus s’est fait rapidement. « La communauté a été très transparente. On a présenter les défis à affronter pour le maintien de l’œuvre soit assurer l’avenir de la colonie, du camp de jour, des classes vertes, des activités sociales et des diverses locations », ajoute le frère Granger.
Le maire Pierre Tremblay, associé depuis les débuts au projet, se fait le porte parole du comité de transition. « Ce qui nous a motivé, c’est qu’on a été très à l’écoute des gens qui oeuvrent ici, des anciens moniteurs, des échos qu’on a des parents, des jeunes qui passent par ici. Il y a quelque chose de spécial, un esprit, une manière d’être et de faire. On s’est dit qu’on essaierait de tout faire pour le maintenir », commente-t-il.
L’agente de développement économique Annabelle Tremblay, secondé par le comité provisoire, a planché sur une planification organisationnelle qui a été déposée à la congrégation cet été. Une autre entité était intéressée à reprendre le flambeau, mais les Frères du Sacré Cœur on choisi de faire confiance à l’équipe charlevoisienne. Dès le 1er janvier, la gestion du site et des activités du Camp Le Manoir des Éboulements sera donc cédée à une OBNL à être créée dans Charlevoix. L’ entente, d’une durée de 3 ans , se terminera le 31 décembre 2017 . «3 ans, c’est prudent de part et d’autres. C’est quelque chose de prendre en main tout ce qu’il y a ici, c’est une charge importante », reconnaît le Frère Granger. Le maire Tremblay concède que les hésitations ont vite été aplanies par les possibilités offertes par le lieu. « On ne voulait pas perdre le site, ni les emplois qui sont reliés. Pour la municipalité, ce sont de belles possibilités de partenariat et de développement. C’est un site qui a énormément de potentiel. »
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