Accident mortel avec la navette: l’enquête se poursuit

26 août 2014
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Les questions restent entières à Saint-Irénée au lendemain de l’accident qui a coûté la vie à un homme de 70 ans de Québec. Rappelons que dimanche, la victime a été frappée par la navette ferroviaire dans le secteur de la plage.

 

Sécurité questionnée

L’accident de dimanche est le premier à survenir dans ce secteur de la voie ferrée, dit « non problématique » par le ministère des Transports du Québec (MTQ). Un rappel toutefois brutal de la cohabitation entre les différents usages présents sur ce site.

Au lendemain de l’accident, des touristes rencontrés sur la plage se questionnaient davantage sur les services offerts par la municipalité et la sécurité routière que sur la cohabitation piéton-voie ferrée. « Le train, on l’entend bien et on le voit arriver de loin », commentait un résident de Québec, originaire de La Malbaie. Une autre touriste disait toutefois remarquer que « les gens se sont appropriés le chemin de fer. Ils ne regardent pas avant de traverser. Ils ne sont pas très prudents. »

Un couple, dont une personne à mobilité réduite, ont pour leur part fait savoir aux journalistes s’être fait surprendre par la navette ferroviaire lors d’une récente visite à Saint-Irénée. « Peut-être y aurait-il lieu de maximiser la sécurité en cet endroit ludique fréquenté par une population aussi large », questionnent-ils.

Le maire de Saint-Irénée, Pierre Boudreault, y voit quant à lui un « accident malheureux » et attend les résultats de l’enquête avant de conclure à une problématique de sécurité sur l’un des sites naturels les plus populaires de Charlevoix. « Des panneaux avertissent les gens qu’il y a de la circulation sur la voie ferrée et qu’il est interdit d’y marcher. La navette ralentit et klaxonne. Il y a des traverses piétonnières. On verra ce que dira l’enquête et s’il y aura des recommandations. »

Des réponses qui viendront notamment du ministère des Transports du Québec, qui a juridiction sur ce tronçon, et qui poursuit son investigation. Il s’attardera notamment au « consignateur d’événements », ou boîte noire, ainsi que sur les déclarations de l’équipe du train, les rapports d’inspection et l’état de la voie ferrée.

Quoi qu’il en soit, l’enquête se poursuit aussi du côté de la Sûreté du Québec pour établir les circonstances et les causes de l’accident. Le comportement de la victime avant la collision suscite des interrogations et la Sûreté du Québec n’exclue aucune hypothèse, dont celle du geste volontaire. Une autopsie doit être menée.

La navette ferroviaire devrait quant à elle reprendre du service jeudi, tel que prévu selon l’horaire estival.

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