Douze artistes, un symposium

Par Gilles Fiset 16 août 2014
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Voici quatre nouveaux artistes qui créent pendant un mois au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Les courtes présentations de chacun d’eux vous permettront de vous faire une idée de leur travail et, nous l’espérons, vous donneront le goût d’aller les voir et de leur parler pendant le court laps de temps qu’ils passent dans notre région.

Sara A. Tremblay

Une météorite pour battre le temps

Cette jeune femme, née aux Éboulements, travaille et vit actuellement à Montréal. Elle détient une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia. Ses œuvres ont été présentées un peu partout au Québec et en Ontario ainsi qu’à plusieurs endroits en Europe dont la ville de Visby en Suède où elle a même effectué une résidence artistique en 2013.

« J’ai décidé de préparer un pendule géant. L’idée vient de la thématique du temps puisque le pendule va battre le temps et aussi du fait que je voulais créer une roche, un genre de météorite, que l’on peut associer au pendule. En effet, je suis native des Éboulements et ce village est au centre du cratère de Charlevoix qui a été créé par une météorite. Donc l’idée a aussi un lien avec mes origines», explique l’artiste qui ajoute que la boule du pendule sera faite d’un nombre de couches d’argile égale au nombre de jours ouverts du Symposium.

Myriam Dion

Prendre le temps

Étudiante au niveau de maîtrise à l’UQAM en arts visuels, Myriam Dion est lauréate des bourses Jean-Marc Eustache et Rollande-Guertin-Bussière. Ses œuvres font partie de collections publiques, corporatives et privées dont celles de Loto Québec et de la Banque TD du Canada.

« Étant donné que la thématique est sur le temps, j’ai décidé de m’investir dans un procédé manuel qui me force à ralentir, à prendre mon temps, à être plus méditative et contemplative, affirme l’artiste. Pour faire cela, je travaille à partir d’articles de journaux qui parlent de la lenteur, de végétation, de forêt ou qui donnent des trucs sur comment être moins stressé dans notre quotidien. Je vais faire un genre de patchwork à la fin que je vais ajourer à la main avec des motifs végétaux ou floraux », a-t-elle conclu.

Michèle Waquant

Le temps en perspective

Cette franco-québécoise est originaire du Québec. Plusieurs de ses ancêtres ont même vécu à Baie-Saint-Paul et dans d’autres municipalités de Charlevoix. Mme Waquant est enseignante à l’École nationale supérieure d’arts Paris-Cergy et ses œuvres ont été exposées au Québec et au Canada entre autres.

« Pendant le Symposium, je crée une éphéméride. C’est-à-dire que chaque jour, je fais une page de calendrier sur laquelle j’écris l’horaire des marées, la phase de la lune dans laquelle nous sommes, le levée et couchée du soleil, une date importante ou une devise. De plus dans une éphéméride, il y a toujours un espace blanc dans lequel on peut venir mettre ses propres expériences. Moi, j’ai choisi de documenter chaque jour ce que je vis à Baie-Saint-Paul dans ces espaces blancs», raconte l’artiste qui met le temps qui passe en perspective grâce à cette documentation inscrite sur son calendrier. « Le 2 août par exemple, le lendemain de mon arrivée ici, c’était la naissance de Félix Leclerc. À cette même date, le 2 août, des gens ont aussi coupé cinq érables magnifiques derrière l’hôpital de Baie-Saint-Paul, pour faire un stationnement temporaire. Chaque jour, comme ça, je documente », explique-t-elle.

Brett Amory

Le temps iconique

Originaire de Portsmouth en Virginie (É.-U.), il vit et travaille depuis 17 ans en Californie. M. Amory a exposé son travail partout dans le monde, dont Los Angeles, New York, Londres et San Francisco.

« Je travaille sur deux projets pour le symposium. Pour le premier, je fais des « passeports » en prenant des photos des gens, des artistes ou des employés du Symposium qui viennent dans mon coin de travail et j’en fais des peintures, environ quatre par jour. Ce travail me permet de capturer la présence des gens durant le temps du Symposium. L’autre projet est une série de peintures qui représentent des endroits iconiques dans le monde comme Miami ou Los Angeles. Je suis même entrain de réaliser deux peintures basées sur mes expériences à Baie-Saint-Paul », explique l’artiste, qui stipule que son lien avec la thématique se fait avec l’idée que ces peintures sont représentatives du temps passé par l’artiste à ces endroits iconiques.

 

 

 

 

 

 

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