La Coalition voit ses craintes confirmées par une étude

31 juillet 2014
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« Ils vont nous reconstruire (l’hôpital de La Malbaie comme) ce que nous avons présentement, mais raboudinné ». C’est ce que retient le président de la Coalition pour la survie de l’hôpital de La Malbaie, Jacques Tremblay, en regard de l’étude sur la localisation du futur établissement et dont il a obtenu copie.

La Coalition a en main l’étude réalisée par la firme CIM pour le Centre de santé et de services sociaux de Charlevoix (CSSSC). Le document, qui porte sur l’impact clinique d’un hôpital dans l’est, porte exclusivement sur l’organisation des services et non pas sur la qualité physique des sites de La Malbaie et de Clermont. Une étude que le CSSSC n’a pas encore rendue public. Pour sa part, la Coalition  se garde de dévoiler la façon dont elle a obtenu le rapport.

Pour le regroupement se portant à la défense des soins de santé dans Charlevoix,-Est, ce document confirme les appréhensions. « Le firme CIM privilégie le site de La Malbaie », précise le président de la Coalition, Jacques Tremblay, soulignant toutefois que le futur hôpital se présentera vraisemblablement « avec moins de services ». « La localisation, c’est une démarche de gros bon sens, point à la ligne. Mais à la lecture de cette étude, je conclue que nous sommes entrain de faire un hôpital régional à Baie-Saint-Paul. Pourtant, 60 % des services sont donnés ici, mais le futur hôpital ne se retrouverait qu’avec 40 % des infrastructures », analyse M. Tremblay, citant par exemple les salles de clinique externe (9 pour La Malbaie, 16 à Baie-Saint-Paul).

Une fois de plus, la Coalition tire la sonnette d’alarme, répétant que les services « glissent » vers l’ouest. « On se sert de statiques pour dessiner des tangentes. On déplace des clientèles (…). Il est temps qu’on se réveille. Pas pour enlever à Paul ce qui lui renvient, mais pour redonner à Joseph ce qu’il est en droit d’avoir », martèle M. Tremblay exhortant les décideurs à faire preuve « d’imagination ».

Pour la Coalition, l’incertitude actuelle sur l’avenir du CHSLD de Saint-Siméon est un argument de plus vers la mobilisation politique de Charlevoix-Est pour le maintien de ses acquis en santé. « Le CSSSC a un conseil d’administration qui représente la population et qui doit faire ses recommandations de l’Agence de la santé et des services sociaux. C’est à eux de mettre leur culotte et de demander à ce que la population de Charlevoix-est soit traitée équitablement. On ne doit pas appliquer un modèle scientifique de grand centre à une région rurale comme la nôtre », conclut-il.La Coalition demande au CSSSC de « rééquilibrer les services pour éviter les déplacements inutiles de la population et des clientèles vulnérables » ainsi que « d’annoncer rapidement le choix du site » du futur hôpital de l’est « pour mettre fin aux controverses ».

Depuis ses premières sorties publiques en 2010, la Coalition admet qu’elle n’a jamais reçu de réponses du CSSSC. Elle maintient toutefois qu’il est de son devoir ‘d’allumer des lumières’ et de faire le chien de garde pour assurer le maintien des services en santé dans Charlevoix-Est.

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