Vers le Baie-Saint-Paul de demain

Par Emelie Bernier 28 mars 2014
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Présentation du plan d’urbanisme durable de la Ville de Baie-Saint-Paul


Quelles couleurs prendra Baie-Saint-Paul dans les années à venir? Quels secteurs de développement seront priorisés? Quels atouts seront protégés? Le plan d’urbanisme durable de la Ville de Baie-Saint-Paul, résultat du travail conjoint de la Firme Plania et du service d’urbanisme de la ville sans oublier l’apport citoyen, a comme objectif de répondre à ces questions en posant les balises d’un développement basé sur la collaboration et animé d’une vision à long terme cohérente.


Diane Lemire et Nathalie Martin, respectivement urbaniste à la ville de Baie-Saint-Paul et à la Firme Plania, ont planché durant 2 ans sur ce plan d’urbanisme durable, appuyées par leurs équipes et de connivence avec le conseil de ville. De plus, des consultations citoyennes ont jalonné le parcours. « Tout vient des rencontres citoyennes : les enjeux qui ont influencé la vision,  les orientations et les objectifs. Ça vient vraiment du milieu et de notre connaissance du territoire », explique Diane Lemire. La cohabitation responsable et durable, de même que la chogabitation et la mise en valeur des forces vives du milieu sous-tendent le nouveau plan.  

 « Par rapport à d’autres grandes villes, Baie-Saint-Paul se distingue parce que c’est une des premières à avoir adopté un Agenda 21. La ville est innovatrice dans sa règlementation,  dans sa gestion avec les promoteurs. Le principal défi, avec les moyens qui ne sont pas souvent élevés, c’est d’être capable de faire appliquer la vision, de la faire comprendre par les citoyens. Et d’arrimer développement et protection », constate l’urbaniste Nathalie Martin. Le potentiel de Baie-Sant-Paul est énorme, selon elle. «Il faut faire attention de le mettre en valeur et qu’il y ait un équilibre environnement / économique/ social», soutient-elle.


La présentation publique du 26 mars, en amont de la consultation publique prévue en juin, s’inscrit dans une « approche de transparence innovatrice », croit Nathalie Martin, qui constate d’un même souffle que la ville veut faire preuve d’ouverture.  « On parle d’avantage d’une approche d’assistance technique avec le requérant, c’est beaucoup plus personnalisé que strictement normatif. Ce n’est pas noir ou blanc et ça permet une négociation, une amélioration du projet », avance-t-elle.


«Les approches discrétionnaires  permettent de discuter avec les gens, d’être à l’écoute de leurs besoins. Quand c’est strictement normatif, tu ne peux pas aller autrement que ce qui est marqué », constate


Diane Lemire. Certes, le schéma d’aménagement pose des balises incontournables. «On a une base normative solide », constate Mme Lemire, ajoutant que le plan permettra cependant d’éviter certaines erreurs commises par le passé. « On pense juste à la montagne du Cap-aux-Corbeaux. Si on s’installe sur le quai, on voit que la montagne est de plus en plus morcelée. Il y a du déboisement important, la couleur des bâtiments ne s’intègre pas. Les règlements normatifs qu’on vient amener dans la zone de villégiature vont s’assurer d’une intégration et d’une protection des paysages », cite-t-elle à titre d’exemple.


Jean Fortin est satisfait de l’accueil réservé à cette présentation succincte du nouveau plan. Succincte en cela que plusieurs règlements en découlent. «Ce plan est très influencé de l’agenda 21, c’est un processus qui date de 5 ou 6 ans.  Le schéma d’aménagement a évolué, on a essayé de tenir compte du vécu qu’on avait avec notre ancien plan. On ne réinvente pas, on vient confirmer des choses que tout le monde sait », croit le maire. Selon lui, les aspects de développement durable et de mixité sont les plus intéressants. « ON veut essayer de faire une ville intéressante à vivre, à marcher, à investir… On parle de toutes sortes d’outils qui font que les citoyens, les promoteurs, les institutions  rencontrent les services d’urbanisme et qu’on regarde ensemble comment travailler. On veut plus d’échange et de collaboration et un meilleur encadrement du développement », résume-t-il.

Les citoyens sont invités à consulter le plan d’urbanisme (http://www.baiesaintpaul.com/vie-democratique/consultation-publique) et ont jusqu’à la mi-avril pour faire acheminer des mémoires qui seront pris en compte lors de la rédaction finale du plan.  « J’espère que les gens vont se prononcer, mais jusqu’ici, je suis content de l’accueil. Ça semble positif », de conclure le maire.

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