Les pompiers signent enfin

Signée le 13 février, la nouvelle convention collective des pompiers de La Malbaie coûtera 50 000 $ de plus à la municipalité. Une facture dans les limites du budget prévu. Le contrat de travail de cinq ans comprend un rétroactif de 2 % et une hausse salariale de 2 % par année d’ici la fin de l’entente, soit jusqu’en 2015.

Plusieurs pompiers, les conseillers municipaux et la direction générale s’étaient donnés rendez-vous à l’hôtel de ville de La Malbaie jeudi dernier pour cette signature attendue. Soulignant qu’il « s’agit d’un dénouement heureux à une situation qui avait trop perdurée », le président du syndicat, Philippe Savard, pouvait « enfin sourire », l’ont taquiné certains. « Nous avons toujours gardé à l’esprit d’avoir une convention collective dont les citoyens seraient les grands gagnants. C’est le cas », affirme-t-il, remerciant au passage les pompiers et leur famille pour leur support.

Ce  nouveau contrat de travail aura pris « 3,5 jours de négociation », souligne avec fierté M. Savard, expliquant que la partie la plus importante se retrouve au niveau de l’organisation du travail. « Les pratiques de travail ont changé dans les dernières années. Nous avions besoin d’arrimer les pratiques actuelles à ce qui était écrit sur le papier. » À titre d’exemple, les gardes dites internes (de caserne) et externes ont été clarifiées.

L’avocat assis à la table de négociation aura permis, selon M. Savard, « de faire le pont entre les élus, la ville et nous ». Affirmant que son syndicat n’a jamais modifié ses demandes au cours de la longue saga des négociations, M. Savard ajoute : « À la ville, nous avons un très bon service incendie et je ne voulais pas que l’expertise soit perdue ou ruinée à cause d’une méconnaissance de ce milieu ».

La directrice des ressources humaines à la ville, Myriam Gagnon, explique pour sa part que ce nouveau contrat de travail de cinq ans, qui viendra déjà à échéance en 2015, « est au goût du jour. Nous avons vraiment fait une démarche commune et démystifier le fonctionnement du service. Nous avons ajusté la convention pour qu’elle soit conforme à la réalité. » Selon Mme Gagnon, le fait de devoir reprendre les négociations dans deux ans, lors de l’échéance de ce nouveau contrat de travail, permettra « de s’ajuster encore plus, notamment avec l’arrivée du nouveau chef pompier ».  

Le maire Michel Couturier était évidemment ravit de la conclusion de ce dossier. « J’avais très à cœur qu’on s’entende rapidement et qu’on se respecte. Les pompiers sont un service essentiel et très normé, dont nous avons besoin. Dans mes valeurs, s’entendre avec les pompiers, qui sont des gens de cœur, s’est beaucoup plus payant pour les citoyens que de s’entêter à vouloir revoir les règles qui nous sont dictées. »

Le service des incendies de La Malbaie compte 34 pompiers actifs dans trois casernes. Le taux horaire après la première heure de travail se situe entre 19,93 $ et 21,78 $ de l’heure, selon les classes d’emplois.

Chef pompier

Le maire de La Malbaie, Michel Couturier, a annoncé du coup le lancement du concours pour combler le poste vacant de directeur du service des incendies. « Le concours sera lancé la semaine prochaine et on peut penser que le poste sera comblé d’ici un mois et demi. L’idée est de trouver un chef près de vous et de nos valeurs », a-t-il mentionné à l’assistance.