Quel avenir pour la forge Riverin?

11 février 2014
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Sans travaux d’entretien depuis plus de dix ans, la forge Riverin du centre ville de La Malbaie est dans un piteux état. Le 1,2 million $ nécessaire pour la remise à niveau de sa structure impose une réflexion à la Ville de La Malbaie, propriétaire.

Propriétaire de la forge depuis sept ans, la Ville de La Malbaie a obtenu une enveloppe de 220 000 $ de subventions pour sa restauration. Mais le temps et l’absence de travaux d’entretien ont fait leur œuvre et la ville estime qu’il lui en coûterait 1 million $ de plus pour la remettre à niveau.

« C’est un dossier intéressant à démailler », commente le maire de La Malbaie, Michel Couturier qui explique que le bâtiment « est dans un état de décomposition avancé. Des murs sont pourris et il y a de l’infiltration d’eau. C’est devenu un problème de sécurité publique. Pour remettre à niveau la structure du bâtiment, ça coûterait 1,2 million $. Les gens peuvent tirer leur propre conclusion. »

Si le maire Couturier s’abstient d’annoncer la démolition du bâtiment patrimonial, il précise toutefois que « seul, la ville aura de grandes difficultés à avancer dans la réalisation de ce projet. Il faudra prendre une décision le plus tôt possible. Nous lancerons un appel à la population de nous aider. Une réflexion s’impose. »

Toujours selon le maire, l’objectif est d’éviter un « nouveau trou » dans la trame urbaine du centre ville. « Avant la démolition, plusieurs options sont possibles », ajoute M. Couturier qui suggère notamment la vente du bâtiment à un privé. « La Ville de La Malbaie a suffisamment de projets à concrétiser et les citoyens de besoins de base pour mettre un million de dollars sur un bâtiment. D’autant plus qu’il y a la forge Cauchon à moins de 2 km de là. »

Rappelons que la forge Riverin avait été acquise par la Ville de La Malbaie il y a environ sept ans, au coût de 75 000 $, sous l’égide du conseil municipal de Jean-Luc Simard. Elle est inscrite depuis au Registre du patrimoine culturel québécois à la suite d’une démarche menée par la ville. Une citation qui vise la protection de l’enveloppe extérieure. Lieu de travail du forgeron Louis Riverin (1918-2004), le bâtiment aurait été construit vers les années 1850. Les objets et outils de forge à l’intérieur ont été confiés au Musée de Charlevoix qui en a notamment fait l’inventaire.

L’immeuble devait subir ses premiers travaux de restauration en 2009. En février 2011, l’ancien conseil municipal avait dû faire marche arrière avec la première phase de restauration après l’ouverture de soumissions qui dépassaient de 70 % les estimations. En 2012, inquiète du délabrement du bâtiment, la Société d’histoire avait alerté la ville, demandant une attention urgente.

 

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