Jadis, dans un pays pas si lointain, entouré de belles montagnes, vivaient des fées. Celles-ci déployaient jour et nuit maintes et maintes activités pour le bien-être de ses gens.
Un jour voyant que les fées-aînées avaient plus de difficultés à accomplir certaines tâches, une idée surgit : « Pourquoi ne les laisseraient-on pas se reposer? Elles ont assez travaillé. C’est à leur tour de se faire gâter.»
Elles réunirent le grand conseil dont la fée décideuse, la fée généreuse, la fée disponible, et bien d’autres encore et décidèrent de leur construire un beau château où elles pourraient y vivre heureuses et en sécurité.
«Cependant, dit l’une d’elles ce ne sera pas facile. C’est un travail énorme.» Mais, comme on n’a rien sans peine, elles se mirent immédiatement à la tâche et s’adjoignirent des lutins, des elfes et bien d’autres personnes importantes du royaume dont le grand vizir.
C’est alors que le vrai travail commença. Des rencontres, des idées, des visites dans d’autres châteaux, et des pressions sur le grand chef des royaumes. Finalement, après bien des réflexions, du labeur et de la sueur, le château fut érigé et les fées-aînées purent y habiter.
Un jour, une grosse tempête arriva, pour ne pas dire un ouragan, qui détruisit le magnifique château. Toutes les fées étaient en émoi. Certaines pleuraient, d’autres avaient le cœur déchiré :
«Qu’allons nous faire maintenant se dirent-elles?» Tant de travail, d’énergie, de générosité, (car il faut bien le dire les fées oeuvrent toujours bénévolement), et ce beau rêve anéanti par un seul coup de vent. Très triste et submergé de peine, elles secouèrent leur baguette magique afin de trouver des solutions. Aucune étincelle n’y jaillit. On aurait dit que la source merveilleuse s’était tarie.
Aujourd’hui, elles cherchent encore et croient qu’en cette belle fête de Noël un miracle peut toujours arriver. C’est ce qu’elles souhaitent de tout cœur.
Charlotte Tremblay
Vice-présidente,
Résidence Au gré du temps
Saint-Urbain
