Concertation et argent nécessaires pour relancer la motoneige

25 septembre 2013
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 L’industrie de la motoneige de Charlevoix se prend en main et orchestre sa relance. Avec l’injection rapide d’un million $, dont l’ouverture de près de 175 km de nouveaux sentiers dans l’arrière-pays, elle veut devenir la destination motoneige par excellence du Québec d’ici quatre ans.Propriétaire de la Pourvoirie du Lac Moreau, Jacquelin Tremblay travaille depuis huit mois avec les deux clubs de motoneigistes locaux, Sapin d’or et des Aventuriers, ainsi que les CLD, à ce projet de relance de cette industrie hivernale dont ils estiment les retombées économiques régionales à 15 millions $ « dans les bonnes années ».

« Quand tu es entrain de prendre le champ, tu fais tout ce qu’il faut pour reprendre le contrôle de ta voiture. Notre industrie est entrain de prendre le champ. Tout le monde est entrain de manger notre industrie de la motoneige. Nous avons un coup majeur à donner. Si tout le monde participe à ce projet, du plus petit au plus gros, nous allons réussir », résume le porte-parole du comité de relance, M. Tremblay, stimulé par l’exemple du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Présenté mercredi à plus d’une quarantaine de partenaires de l’industrie, la relance nécessitera environ 2 millions d’investissement d’ici trois ans, dont un million $ pour amorcer la prochaine saison, en décembre 2013. L’achat d’équipement supplémentaire, l’ouverture de 175 nouveaux kilomètres de sentiers dans l’arrière pays ainsi que l’amélioration de l’affichage sont au cœur de ce premier coup de barre misant sur la qualité de la neige et la mise en valeur de paysages uniques, dont ceux voisinant le secteur des Hautes-Gorges de la rivière Malbaie. Gouvernement, organismes locaux et promoteurs sont d’ailleurs invités à contribuer.

Virage bien accueilli

Le coup barre proposé par le comité de relance est salué par le milieu. Le directeur général de Tourisme Charlevoix, Jacques Lévesque qui constate que « le virage » était nécessaire, constatant que  « le produit de la motoneige est peu supporté dans Charlevoix (…) C’était latent. Ça aurait pus arriver avant, mais ça arrive à point. C’est excellent. »

Même son de cloche du côté du Fairmont Le Manoir Richelieu dont le directeur général Jean-Jacques Etcheberrigaray mise sur cette clientèle en période hivernale : « Avec les années, quand on parle de la motoneige, on parlait souvent du passé. Il y a un groupe de gens qui ont compris que ça se passait dans le futur et le présent. Oui on a en besoin. On a le produit pour. On va mettre l’épaule à la roue, c’est certain. »

La recherche du financement pour cette relance qui se veut concertée reste « le défi important », croit le président des Aventurier, Raynald Harvey, très satisfait de la participation des partenaires à la rencontre de mercredi. « On voit un peu faire les autres régions et on ne voulait pas être la troisième ou quatrième destination. Nous avons le territoire pour être capable d’aller plus loin. »

 

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