L’arrière pays au pas de course

7 septembre 2013
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Des 600 participants à l’Utra-Trail Harricana, 114 ont pris le départ de la course d’ultrafond de 65 km hier à La Malbaie pour une traversée de l’arrière pays de Charlevoix. Un périple pour des sportifs assoiffés de défis et de nature.

Depuis vendredi, le Grand-Fonds ba au rythme de cette seconde présentation de l’Ultra-trail Harricana. Samedi matin, les premiers coureurs à prendre le départ ont été ceux du 65 kilomètres, à partir du parc des Hautes-Gorges. Les plus rapides auront mis environ 5 h à franchir le parcours et ses 2000 mètres de dénivelés.

L’Ultra-trail attire une majorité de sportifs des grands centres dont Québec, Montréal et Sherbrooke et s’inscrit dans l’engouement pour les épreuves plus longues que le marathon. L’événement compte aussi un flot de participants locaux et de l’extérieur sur ses parcours de 5, 10 et 28 km. « L’engouement pour les longues distances est mondial. Les coureurs ont le goût de se dépasser. Ça leur donne un objectif d’entraînement » explique le directeur général, Sébastien Côté, satisfait du déroulement. « L’événement est bien rôdé. Nous reviendrons en 2014 avec les mêmes épreuves », confirme-t-il, ajoutant que 10 000 $ seront versés encore cette année à la recherche sur la Sclérose en plaques, cause fétiche des organisateurs.

Après les départs du matin réservés aux grands sportifs, les enfants ont eu leur tour sur le coup de 13 h alors que les athlètes du 65 kilomètres et du 28 kilomètres terminait le parcours sous les applaudissements.

Le défi du 65 km

« C’est progressif tout ça », explique Joan Roch peu après avoir franchit le fil d’arrivée au mont Grand-Fonds. Le programmeur informatique et père de famille avait fait ses premières foulées 6 h 22 minutes plus tôt, du côté du parc régional des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. « On commence à courir pour le plaisir et pour se mettre en forme et on fini par faire des courses de ce calibre. On augmente toujours le kilométrage. Aujourd’hui, j’ai roulé plus de 10 km/heure. Je suis satisfait. Le parcours était plus technique que je pensais. »

Passant sur divers types de sentiers et de chemins forestiers, le trajet comptait 2000 mètres de dénivelé. Roches, lichen et fonds boueux étaient notamment foulés par les participants en semi-autonomie. « Quand tu arrives, tu te dis que c’est la dernière fois que tu fais ce genre de compétition », admet M. Roch. « Mais après avoir mangé et bu et t’être reposé un peu, tu cherches déjà la date de la prochaine course. »

Quelques minutes plus tôt, Thibaut Crochon franchissait lui aussi le fil d’arrivée. L’étudiant au doctorat en génie mécanique « aime beaucoup plus la course en sentier que sur la route. L’atmosphère est sympa et je retrouve un environnement qui me plaît, qui me rappelle les montagnes de mon enfance. Je me sens beaucoup mieux sur ce type de parcours », précise le grenoblois d’origine.

Une ambiance qui plaît également à M. Roch. : « Je fais des marathons, mais c’est toujours en Ville et il y a de plus en plus de monde. Ici, l’ambiance est bon enfant, il y a moins de monde et nous avons beaucoup de plaisir. »

Selon M. Crochon, le défi sur un tel parcours « est de tenir et de gérer les moments difficiles. On se sent bien et cinq kilomètres plus loin, c’est difficile. Je découvre ce genre de compétition, mais je compte bien en refaire. Le 65 km, c’est une étape. » Sur les 144 coureurs ayant pris le départ de cette épreuve, on comptait moins de dix abandons.

Les résultats de la compétition sont en ligne sur www.sportstats.ca.

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